Un crieur exalté
Voici le frère du vent
Un crieur exalté
Heureux
Qui affronte la bête
Dans le vacarme du génocide
Il n’a jamais négocié non
Autant creuser sa propre tombe
Alors il sème sur tous les toits
Des graines fragiles de révolte
Parce qu’il entend sous tous les toits
Les pleurs coupables des sans espoir
°
Mes racines sont ici
Mes racines sont ici
D’un peuple conquérant
Mes racines sont ailleurs
D’un peuple conquis
Quel savant mélange
Pour un sang toujours rouge
Qui m’a formé apatride
Et trop souvent mécontent
Beau métis à l’enfance
J’ai grandi dans la crainte
La jalousie parfois
Et « le syndrome de l’exclu »
Cette sensation palpable
Lorsque les non-dits insistent
Mes racines sont un trou
Un passage obligé
Que j’emprunte debout
Je creuse je creuse
Et avec joie je remercie
Né en 1971, Ludovic Elzea, Nantais, écrit depuis toujours et a décidé, en 2015, de publier par ses soins son premier recueil Donne-moi une ombre, puis un second, Sauras-tu être toi ? en 2017. Quelques-uns de ses poèmes ont été publiés dans les revues Présence africaine, Verso et WAM. Présent dans les n° 36, 37, 47, 67 et 68 de Lichen.
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