Ludovic Elzea

 

Il y a

Des éclats de lumière dans ses vers

Des lumières en porte-voix

Énigmatiques et sauvages

Comme ces cris d’oiseaux à la cime

Ce peut être une voix qui pleure

Mais on ne voit pas les larmes

Il y a

Des lumières dans ses vers

Il s’en échappe un feu

Phare pour barques à la dérive

Ce peut être une voix qui chante

Pour le lecteur solitaire

Une voix qui précède le sang

Irrémédiablement devant

 

°

 

Viens

Traversons le monde

En silence

Avant que ne s’embrase

Le territoire des ombres

Nous boirons bientôt cette révolte

Qui glisse entre les doigts

Et nous entendrons son chant

Que le tragique orchestre

Viens

Hâte-toi dépêche-toi

La mort est morte là-haut je crois

Et le temps caméléon

Nous observe et attend

 




 

Né en 1971, Ludovic Elzeanantais, écrit depuis toujours et a décidé, en 2015, de publier par ses soins son premier recueil Donne-moi une ombre, puis Sauras-tu être toi ? (2017) et, plus récemment, Ma secrète incendiaire. Quelques-uns de ses poèmes ont été publiés dans les revues Présence africaine et Verso. Présent dans les n° 36, 37, 47 et 67 de Lichen.

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