Louba Astoria

 

Toute à l’impatience de cet instant

Je vous savais

Dans un point qui grossissait

Au loin

Suspendu à de maigres fils sinueux perchés dans le ciel gris

Le trainsecte qui point et fend l'horizon

jusqu'au quai des retrouvailles

 

D’où que vous veniez

Seuls ou en bouquets

Fébrile

Je vous attendais

Dans une ligne de silhouette qui dessine tout le reste

 

Quel que soit le lieu,

Aujourd’hui

dans ces lueurs qui entrent au ralenti

dans ces souffles traînants, érayés

À l’arrivée d’un train

Ce sont ces émotions qui retrouvent leur chemin de fer

Vous revenez tous

encore une fois

 

 






Louba Astoria a suivi une formation en histoire de l’art et est musicienne amateure depuis son enfance. Familière des bords de la Loire et du Finistère, elle travaille à Paris et vit aux confins de l’Île-de-France. Et si elle est novice en poésie, les textes qu'elle écrit sont largement nourris de tout cela. Présente dans les n° 80, 81, 82 et 83 de Lichen.

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