Le « hangar » : « une sorte de grosse benne à mots. Et dedans, on pourrait ranger les mots qu'on n'aime pas », selon les termes de son inventeuse, Sylvie Neveu.
Trognon pour trop mignon
Si l’inventivité abréviative peut avoir du charme, celle-ci à mes yeux et oreilles en est dépourvue.
Obtenu par usage et usure, fusion du trop hypocoristique et du mignon mignon, le mot est semblable à celui qui désigne le reste d’un fruit ou d’un légume après consommation de la partie comestible, un déchet donc. On peut sentir dans sa forme même la grossièreté de cet humble signifié.
La contamination homonymique fait qu’à l’entendre affectueusement appliqué à un enfant, par exemple, l’image d’un rebut végétal vient troubler dans ma tête celle du mignon.
Je n’aime ni ne fréquente le malheureux trognon.
(Clément G. Second)
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