Au prochain printemps
décrochant tes yeux du bleu
de ton écran tactile
vers le bleu des hautes cimes
lâchant tes écouteurs
un bref instant
tu verras les arbres et les grives musiciennes
danser et chanter
au vent le long du ruisseau
pour célébrer les feuilles revenues
Alors la brise
et son frisson d’avril
ne seront plus des trouble-fête
°
Peu avant l’orage
le Joran pulse
dans les branches des frênes jaunis
sème des vortex
invisibles et éphémères
dans lesquels s’engouffrent
en tourbillonnant les yeux fermés
les lourds pigeons ramiers
Seras-tu capable
d’autant d’audace et de fulgurance
pour rejoindre une autre dimension de l’espace
de ton jardin
Neurochirurgien, humaniste social et militant contre les armes sublétales né en 1974 à Arras, Laurent Thinès écrit de la poésie pendant ses nuits d’insomnie. Sa poésie privilégie, autant que faire se peut, la force des émotions à la forme. Il a publié plusieurs recueils de poésie et de nombreux poèmes dans les revues Filigranes, Comme en Poésie, Traction-Brabant, Arpa, Poésie/Première, Nouveaux Délits, Dissonances, Verso, À l’index, Europe, Décharge et Traversées. Son blog : http://poemelorenzaccio.canalblog.com. Présent dans les n° 43, 52, 53, 54, 55, 56, 60 et 61 de Lichen. Ce poème est extrait du recueil : Bribes de pandémie.
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