Là-haut
sur la colline déboisée
les humains ont planté
des forêts blanches d’éoliennes
pour nourrir plus bas dans la ville
les rêves lampadaires
qui prendront les éphémères au leurre
du jour éternel
Délivre-les
Délivre les oiseaux aussi
Et délivre le vent
qui tourne
ici
enfermé au creux des pales
à en perdre la raison
Neurochirurgien, humaniste social et militant contre les armes sublétales né en 1974 à Arras, Laurent Thinès écrit de la poésie pendant ses nuits d’insomnie. Sa poésie privilégie, autant que faire se peut, la force des émotions à la forme. Il a publié plusieurs recueils de poésie et de nombreux poèmes dans les revues Filigranes, Comme en Poésie, Traction-Brabant, Arpa, Poésie/Première, Nouveaux Délits, Dissonances, Verso, À l’index, Europe, Décharge et Traversées. Son blog : http://poemelorenzaccio.canalblog.com. Présent dans les n° 43, 52, 53, 54, 55, 56, 60, 61 et 62 de Lichen. Ce poème est extrait du recueil : Le vent dans les arbres.
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