A la fin
il faudrait marcher sereinement
comme font les hommes bleus vers le mirage de la dune
Il faudrait marcher en acceptant une fois pour toute
la morsure du soleil dans nos veines
Il faudrait marcher en acceptant que les bourrasques du temps
effacent une à une nos traces dans le sable
Il faudrait marcher en acceptant qu’il y ait une fin
à la marche
Il faudrait marcher très loin de soi
jusqu’à se confondre
jusqu’à disparaître
comme un grain de sable à l’horizon
Il faudrait marcher pour s’effacer
infiniment
Marcher et veiller
Laurent Thinès est un neurochirurgien né en 1974 à Arras et ayant vécu à Marseille, La Réunion puis Lille avant de finir par accoster dans La belle boucle. Il a commencé à écrire ses premiers vers à l’âge de onze ans. Sa poésie tente d’explorer différentes formes et thèmes d’écriture. De Besançon, il collabore à plusieurs revues ou livres collectifs et a publié quelques recueils de poésie. Humaniste social, défenseur de l’hôpital public et militant contre les armes sublétales, il travaille aussi la poésie comme un médium politique.
Recueils de poésie: Cubes poétiques (Lignes de vie) - l’Harmattan 2019 ; La vierge au loup (Récit d’un psychopathe) - Aethalides 2019 ; La garde de nuit (réparer les soignants) Z4éditions 2020 ; FEU – poèmes jaunes (avec C Jurado) - Le Temps des Cerises Coll. Le Merle Moqueur, 2020 ; La patience des araignées – Librairie Galerie Racine, 2021 ; Pré-cheyenne (partition blanche) – Z4éditions 2022; Le souffle et la sève – Musimot 2023. Il a publié également dans plusieurs revues et ouvrages collectifs.Blog de poésie: http://poemelorenzaccio.canalblog.com Présent dans les n°43, 52, 53, 54, 55, 56, 60, 61, 62, 63 de Lichen
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