Laure Escudier

 

il arrive parfois que le monde soit double, que les vies se déchirent, que les toits s'effondrent
Il arrive parfois que l'on ne soit que des ombres, que les âmes éclatent, que le cœur ne respire
Il arrive souvent que la sérénité se délite, que les flammes nous brûlent, que la chair s'embrase
Et pourtant, face aux récurrences infernales de cette imprudence
Il arrive au monde de ne rien dévoiler, de danser sur un soleil de printemps qui n'a rien remarqué



Quand le cœur se dit vaincu
par le poids des choses, par l'évidence trop brute, par les jours trop fades
Quand le cœur se sent brûlé
par l'abrupte réalité, du moins celle qui ne prend pas de gants
Quand le corps se sent brisé par les mots et les banalités, par les vibrations lourdes et les vulgarités
et que les larmes habitent tout geste et chaque souffle
que le regard peine à refaire surface dans un monde où tout est trop, toujours trop, toujours trop
Il ne reste qu'un lieu où la nuit respire en bleu, où la sérénité survit
et ce lieu n'est pas ici



Laure Escudier pratique la poésie, le dessin et la musique (composition et violon) depuis la petite enfance et s'attache à relier ces trois disciplines au sein de projets variés (concerts de création, mise en musique de ses textes, publications de poésies et de dessins, expositions, lectures poétiques, graphiques et musicales...). Ses textes ont été publiés ente autres aux éditions du nain qui tousse, dans les revues L'Intranquille ,  17 secondes, Traversées, Méninge,  Incertain regard, Souffles...  Présente dans les n° 11, 14, 15, 16, 20, 21, 22, 25, 26, 27, 29, 31, 40, 48, 49, 50, 51, 73, 74, 75, 80, 81, 82, 83, 89, 90, 91 et 92 de Lichen. Son site : http://www.laureescudier.com et un autre lien la concernant : http://www.ensembleparticule.com/.


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