Laure Escudier


le ciel égrène ses peaux liquides, le sol est glissant, la vie s'évapore,
les eaux grondent et le temps se dépose,
le ciel est un cri posé sur le ventre et le cœur qui gémit s'engourdit,
le vide est immense,
le ciel est brûlé, torrent de salives et de verves, colères,
il pèse et s'apaise
et dansant sur un pied, bancal et fragile, un pantin pacotille
transperce les failles des terres mouvantes,
au loin, sous la nuit, près de lune, un enfant innocence
et les grilles arides au-dessus de ses anges
ondoient et basculent au ciel artificiel,
le ciel égrène ses sangs liquides, le sol est fuyant, la vie s'amenuise,
les eaux gonflent et le temps se retire 
le vide est sans fin

°

lueurs brunes et noires, qu'un or de soleil timide et prudent enlise et détoure au profit du retrait
lueurs à saisir, au détour d'un regard, d'une nuit sans un astre
lueurs entachées, brisées de plaintes tenaces, de chemins non tracés
et la ligne secrète, enfouie de pénombres, tel un œil incantatoire 
esquisser le silence extatique et latent, trop impérieux pour surgir







Laure Escudier pratique la poésie, le dessin et la musique (composition et violon) depuis la petite enfance et s'attache à relier ces trois disciplines au sein de projets variés (concerts de création, mise en musique de ses textes, publications de poésies et de dessins, expositions, lectures poétiques, graphiques et musicales...). Ses textes ont été publiés ente autres aux éditions du nain qui tousse, dans les revues L'Intranquille (éditions de l'Atelier de l'Agneau),  17 secondes, Traversées, Méninge,  Incertain regard, Souffles... Son site : http://www.laureescudier.com et quelques autres liens la concernant : http://www.ensembleparticule.com/. Présente dansles n° 11, 14, 15, 16, 20, 21, 22, 25, 26, 27, 29, 31, 37 et 38 deLichen.

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