L'atelier du don des mots

 

L'Atelier des mots donnés



Pour ce n° 93 de Lichen, 47 mots ont été récoltés, donnés par 31 lectrices et lecteurs :

 

 

 

Verbes (8)

Adjectifs (6)

Substantifs (32)

Autres (1)

47

avancer

smaragdin

lancette

Adhara


accueillir

enchifrené

talweg



digérer

sigillaire

gardienne de phare



macérer

purpurin

transparence



copuler

outremer

borborygme



accoucher

nocturne

grand-mère



étourdir


cérémonie



calamistrer


paréidolie





albescence





sybarite





cachinnation





authenticité





peste





sursaut





ombrage





lisière





rigolade





embruns





versant





croupetons





garrigue





ver luisant





rideau 





olibrius





liber





besoin 





èbe





potsapalot





pétarade





poivre





myriade





hululement



 

Trois contributions sont fidèlement et amicalement venues accompagner la mienne. Merci !! (Guillemet de Päranthez)



Béru aux Antilles

Z'allez pas me croire !!! Au cours d'un voyage en outremer j'ai accouché une gardienne de phare, en nocturne à la seule lumière de vers luisants. Tu vois le truc ! pas besoin de faire un dessin. Pour anti-douleurs je n'avais que du poivre. Bourré dans le pif, ça t'étourdit la parturiente. Sans compter que ça aide à digérer. Un rien enchifrenée quand même la frangine. Mais dis ! Copuler à la lisière de la garrigue avec n'importe quel potsapalot sans plus de cérémonie parce qu'il vous a offert une myriade de cailloux smaragdins d'une authenticité douteuse (rien de surprenant vu l'olibrius au teint purpurin, macérant dans la sueur), c'est t'y des façons !

Toujours est-il que nous v'la à croupetons dans les embruns, moi à jouer la grand-mère sage femme, elle à tâcher de faire avancer l'héritier vers la sortie dans les hululements. J'avais déjà préparé un ersatz de lancette pour pratiquer un césarienne quand, s'allongeant sur le versant, dans un sursaut elle expulsa la chose sanguinolente dans un borborygme. J'accueillis le nouveau né tout compte fait avec émotion, partagée avec la mère tout comme l'albescence de nos visages. Elle fut la première à récupérer et partit en rigolade proche de la cachinnation, embrassant l'anneau sigillaire que je portais au doigt depuis mes fiançailles avec Berthe, puis elle prit la 13e posture adhara pour méditer... La petite bête poussa son cri et quelques pétarades. Laid comme tous les bébés, il avait cependant des cheveux tout calamistrés et la peau d'une transparence étonnante.

Finalement mignon ce petit liber. Bien que, réalité ou bien effet de paréidolie, je trouvais qu'il ressemblait à mon collègue Pinuche.

L'èbe locale commençait son ouvrage, apparemment pas de risque de talweg météorologique, la peste du marin. Je me retirais sous l'ombrage d'un palmier avec un cubi de rhum, bien décidé à jouer les sybarites.* 

RIDEAU !

* Béru a dit : « six barriques ».

(Éric Cuissard)


Cachinnation

Un sybarite copule et, dans un sursaut nocturne,

L’olibrius accouche d’une smaragdine albescence,

De ver luisant enchifrené, transparence,

Paréidolie d’un besoin sigillaire taciturne.


Macère à la lisière de l’ombrage

Une myriade purpurine, en cage.


Est-ce là l’Adhara tant recherché, prodigue ?

Il avance dans les embruns du liber,

Descend à croupetons le talweg de la garrigue

Comme un èbe bleu outremer.


Il y est accueilli par sa grand-mère et son amie,

Gardienne de phare et peste honnie.

Authenticité calamistrée, cérémonie.


Derrière un rideau, ils dégustent à la lancette un diner,

Un potsapalot au poivre puis, tout étourdis, pour digérer,

Ils descendent le versant en franche rigolade :

Hululements, borborygmes, pétarades…

(Alain Dambreville)


Grande marée (montante)

La peste soit de la gardienne de phare (ou du gardien) qui accoucha du potsapalot. Sans doute un palindrome raté : potsa----astop. Stop ! Un hululement accueillit ce pâle sot. 

Cérémonie à croupetons : rigolade et pétarade ont copulé  à l'abri des embruns derrière un rideau  pour étourdir la grand-mère de l'olibrius enchifrené dans un sursaut d'outremer.

Adieu verts bocages, propices ombrages, adieu lisière et luisant ver, l'étoile Adhara garantit le besoin d'authenticité de la garrigue.

(Annie Hupé)


Une èbe smaragdine sur le talweg

Est comme une gardienne de phare sur Adhara,

Un sybarite qui macérerait dans sa cachinnation nocturne,

Une myriade d’olibrius enchifrenés qui copuleraient à la lisière des embruns

Un ver luisant qui avancerait à croupetons sur le versant de la garrigue sans cérémonie

Les hululements d’un rideau outremer qui accoucherait d’un ombrage purpurin

Les borborygmes d’une grand-mère qui se calamistrerait l’authenticité à la lancette

Les sursauts d’une pétarade digérant une paréidolie sigillaire

C’est un peu comme l’albescence du poivre qui étourdirait la transparence de la rigolade

Bref, c’est un potsapalot qui aurait besoin du liber pour accueillir la peste.

Peste !

(G. de P.)


 

 

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