Les textes obtenus avec les mots donnés
Pour ce n° 65 de Lichen, 28 mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par 14 lectrices et lecteurs. Quatre contributions sont venues accompagner la mienne. Grand merci !! (Guillemet de Päranthez)
Champagne !
L'énigme enjambée, fêter la magnificence de soi.
L'affliction repoussée dans l'angle des paperasses, le soulagement du pauvre soi s'épanouit en corolles sur la scène commune du jour.
L'abandon familier impose de domestiquer d'abord les nerfs en jacquerie, de se tenir ensuite dans l'interlude des combats érodant les jours comme les nuits.
Enfin s'unir au basilic.
(Annie Hupé)
La jacquerie au champagne (comédie en trois enjambées)
Didascalies
[...] La scène est en angle, parmi des paperasses et des corolles à l’abandon, puis des coupes et des bouteilles de champagne.
Au commencement, le Basilic doit éroder à mort les nerfs des Obséquieux, qu’ensuite les Pauvres domestiquent.
À l’interlude, le Taphophobe est tout à son soulagement.
Bribes d’énigme dans l’affliction comme dans la magnificence.
Cela ira de soi tout au long de la pièce, servir son empan. Stop ! à tout élément commun ou familier. [...]
(Cl. G. S.)
Comme jacquerie contre les paperasses
Interlude familier
Magnificence du champagne
Soulagement de l’abandon de l’affliction
Chez le taphophobe obséquieux
Qui domestique la pauvre énigme.
Stop !
Une enjambée, un empan
Me voici sur la scène
L’odeur du basilic commun
Érode mes nerfs
D’un angle m’arrive ensuite une bribe de texte
Je suis moi, tu es toi, il est soi :
Une corolle !
(Anaïk Simon)
Taphophobie
Pauvre obséquieux tout à l’abandon de soi,
Qui tente l’énigme de la grande enjambée
Le lâcher de l’affliction pour le soulagement
Réduit côté racines à des bribes de basilic
Lui reste t-il du nerf pour régler les paperasses ?
Ah ! qu’il est loin son empan de champagne
Interlude… autre scène domestique
Dans la tragédie des communs
Tout ensuite est question d’angle
Quand des taphophobes nouveaux familiers
Vient l’heure de la jacquerie
Il crie Stop !
La corolle de la magnificence s’est érodée
comme le rêve qui fuit
(BMB)
Une énigme en soi
Un pauvre basilic, d'une espèce familière mais dont la corolle, couleur de champagne et large d'un bon empan, éclatait d'une magnificence peu commune, s'érodait lentement, dans l'abandon d'un vieux jardin, à l'angle d'un vieux mur, tout chargé d'une vieille affliction...
Stop ! Non, cette histoire est sans intérêt ! Passons, d'une enjambée, comme si de rien n'était — mais avec soulagement — à une autre scène : un pauvre taphophobe, obséquieux et sans nerf, s'ennuyait ferme dans son sarcophage, tentant — en vain — de domestiquer une jacquerie de macchabées qui menaçait de déranger la tranquillité du cimetière. Ensuite, le reste viendra par bribes, le vent ayant, dans l'interlude, dispersé les paperasses du pauvre vivant, enterré à l'insu de son plein gré...
(G. de P.)
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