L’Atelier du don de mots


Les textes obtenus avec les mots donnés

Pour ce numéro, 32 mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par 21 lectrices et lecteurs, et 9 volontaires m'ont rejoint pour l'exercice. 

(sans titre)
Continuer à se déliter sans clarté ?
Tu en as, toi de l’appétence pour l’apéro-cassoulet en vidéo, le vol-au-vent au bleu de méthylène ?
Tu en as pour la musique et l’épiphanie en domino froissé ?
Bas les masques !
Plutôt que se repoiler autour d’un moka, cher commensal croquignolesqueimaginons comment
humecter le zeste du roitelet
ruser avec la solitude des bémols
gréer un nuage en goëlette
chevaucher l’écrin du cheval
(Annie Hupé)

Un mail à Épiphanie
Je me délite, mon amour, dans cette chambre désormais condamnée d’où je t’écris – autant dire de Pétaouchnoc.
Aujourd’hui, devenu ce commensal de moi-même, je ne vais pas ruser avec le froissé des nuages dans leur écrin passé au bleu de méthylène
Ni lancer les dés d’un jeu de dominos croquignolesquebalistique vaine, pour me repoiler à l’apéro ou, pire, devant un cassoulet, des vols-au-vent ou un moka sans ce zeste de folie, te souviens-tu, lorsque nous nous imaginionsroitelets  chevauchant des musiques sauves de  bémols, que la clarté se grée à la seule appétence
Ah, cette solitude m’humecte le regard ! Et le miroir, quand je cherche à nous y voir, me répond régulièrement « Chiralité »...
Me tarde ta réapparition.
(Clément G. Second)

Recette en toute clarté
Pour réaliser le cassoulet du commensal, il faut lancer la cuisson des roitelets deux jours avant et humecter régulièrement avec un nuage de moka de méthylène. Quand la viande se délite, imaginons après deux jours, repoèlez-la sur un zeste de gelée de Pétaouchnoc et gréez le tout avec un vieux vol-au-vent de la dernière épiphanie.
Dressez la mixture sur un froissé de salade d'aujourd'hui en faisant se chevaucher les morceaux, sans souci de chiralité. Cherchez plutôt à donner un aspect croquignolesque à votre plat mais présentez-le dans un bel écrin.Laissez reposer la préparation et pour ruser avec ce terrible moment de solitude qu'est l'attente des invités, plongez-vous dans ce manuel de balistique en dix gros volumes qui cache si bien vos revues pornos. Ou faites une partie de dominos. Dès que vous entendez des pas, mettez un fond de musique en bémol et servez l'apéro pour soigner l'appétence de vos amis.
(Éric Cuissard) 

Le roitelet écrit, il a 8 ans. C’est une dictée :
« Umèqueuterepouhaléimmajinonsseuxdailitérue Zéelensergraiherzevocher (excusez-le, il a un tout petit cheveu sur sa langue), Côme ment salecraukinihole-est-ce-quebâlhistiquebêêêêêêêêmol (il a une passion pour les moutons, surtout pour les moins vaillants d’entre eux), mauquatgeste (le cheveu sur sa langue se rebiffe, c’est un monde, tout de même !), met-y-laine (c’est ainsi que sa mémé lui demande de ne pas oublier son gilet), saulittudevolovandmuze hicDomi Naud (c’est le nom de son meilleur ami), qu’lard taitfrouhad c’est (il veut dire qu’il ne fait pas chaud), et pis Fanny (Fanny, c’est sa sœur), happe-hérosnuhajechiralittée (ça, c’est un mot qu’il ne comprend pas mais il fait semblant de rien), et crin (il adore brosser les chevaux), quaçoulaithappé tant seusraigulihairemanthaut jour du Ipaie ta ouche Nock (il aimerait bien savoir qui est ce Nock). »
Le petit roi tend son cahier à l’adulte courageux qui ne sait pas encore ce qui l’attend…
(Sylvie Neveu)

Pour mes amis et autres croquignolesques
Aujourd’hui
Espérer 
C’est chercher
Un écrin de solitude lors d’un apéro
Trois dominos dans le cassoulet
La clarté du moka
Un spécialiste en bal histique
Et une chiralité au méthylène

Mais imaginons régulièrement
Humecter le désert,
Lancer la musique d’un zeste
Chevaucher un roitelet
Se déliter en pierre astrale
Passer l’épiphanie à Pétaouchnoc
Gréer un vol-au-vent
Et froisser un nuage

Rêvons, quoi !
(Gaëlle Moneuze)

(sans titre)
Quand ruse la solitude
Dans son écrin de moka
Imaginons le nuage
D'un pet de cassoulet
Humecté d'apéro

au bleu de méthylène
C’est l'épiphanie aujourd’hui
des dominos de musique
Régulièrement froissé
le bémol se délite

Gréer des vols au vent
Chevaucher un roitelet
Lancer des zestes de clarté
Quelle balistique croquignolesque
pour repoiler son commensal

Aucune appétence pour Pétaouchnok
La chiralité suffit pour se perdre
(BMB)

Le roitelet de Castelnaudary
Dans la chiralité de son existence, le roitelet se délite de solitude. 
Il ruse, vole au vent et chevauche allègrement l'Épiphanie.
Froissé, le roitelet ? Jamais ! Il repoile ses plumes à la clarté des nuages.
Imaginons-le à Pétaouchnoc ... Mais non, c'est dans son écrin de méthylène qu'il faut le chercher.
C'est là qu'il lance le mieux, facétieux et balistique, sa musique en domino. 
À l'heure grossièrement dite de l'apéro, il s'humecte régulièrement le gosier.
Et avec toute l'appétence d'un commensal, sirote un zeste de moka.
Aujourd'hui, on lui accordera ce bémol, parvenir à gréer son estomac pour un croquignolesque plat de cassoulet...
(Annabelle Gral)

(sans titre)
Imaginons se déliter, et non se repoiler, comme Ulysse commensal croquignolesque sur  son navire gréé, qui  rusa malgré  la potion de  Circé en apéro, pour l’appétence du  vol au vent  suivi  d’un cassoulet et d’un zeste de  moka. S’il a chevauché régulièrement la magicienne à l’aube d’une épiphanie, c’est par crainte de  chiralité, bien après la partie de domino, alors  qu’il dérivait à PétaouchnocAujourd’hui, je lance un appel  au  roitelet, poitrail  bleu méthylène,  dans la solitude de son chant à la clarté de musique, ses bémols dans l’écrin et le froissé  des nuages, pour humecter son doigt d’une poudre balistique ou d’or qui  le ramènerait à Ithaque…
(Sophie Marie VDP)

Imaginons 
Aujourd’huiruser à l’apéro
Avant le vol-au-vent, le cassoulet
Et le moka sans zeste.
Avec mon croquignolesque commensal,
Se repoiler sur une musique
De roitelet sansbémol.          
Grâce au ciel méthylène
Laisser se déliter
Le domino balistique.
Régulièrement, la chiralité de l’épiphanie
Humecte l’écrin froissé
De la solitude.
Notre appétence chevauche
Un nuage de clarté :
Gréer pour se lancer 
Vers Pétaouchnoc.
(Anaïk Simon)

Chevauchée
Imaginons de lancer, dès aujourd’hui, des invitations à nos commensaux habituels pour un croquignolesque repas d'Épiphanie. Dans ce but, dès la clarté de l'aube, repoilés en beau froissé de dominonous chevaucherions vers les solitudes de Pétaouchnoc, pour chasser le vol-au-vent sauvage et le cassoulet migrateur. Il nous faudrait ruser, en humectant régulièrement notre gosier d'un zeste d'apéro, de façon à ce que notre appétence ne se délite pas ! Gréés dans un écrin de nuages de méthylènenous traverserions, sans nous soucier de la balistique ni de la chiralité du moka, tous les bémols de la musique des roitelets.
(G. de P.)

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