Les textes obtenus avec les mots donnés
Pour ce n° 76 de Lichen, 21 mots ont été récoltés, généreusement donnés par 13 lectrices et lecteurs :
Verbes (6) | Adjectifs (2) | Substantifs (13) | Autres (..) | 21 |
brûler | axénique | artemisia |
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rissoler | fleuronné | fontaine |
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dorer |
| beaunté |
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étaler |
| émulation |
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fumer |
| musette |
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résister |
| protozoaire |
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| madrigal |
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| caillou |
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| envolée |
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| charme |
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| bousculade |
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| boulegon |
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| schorl |
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Trois contributions sont aimablement venues accompagner la mienne. Merci au dernier carré des fidèles !! (Guillemet de Päranthez)
Incendies
Avec éclat ou sans fumer, tout brûle ici.
Artemisia promeut l'envolée dans l'absinthe des poètes bohèmes. Un cristal de shorl brille, résidu axénique d'un probable incendie. L'éclatante beauté* d'une musette, ni le charme d'un madrigal ne résiste à l'émulation de protozoaires invasifs.
Bousculade ! Sur la placette dorée, rissolée, fleuronnée, poudreuse de cailloux un boulegon s'étale dans la fontaine. Tout brûle, tout, sauf la fontaine. Peut-être.
(Annie Hupé)
(sans titre)
Ce n’est pas une beaunté* fleuronnée qui rissole sur un caillou,
Mais un boulegon axénique qui fume à la fontaine.
Le charme du madrigal résiste à la bousculade.
L’envolée de l’artémisia s’étale sur le schorl.
Les protozoaires se brûlent à la musette.
L’émulation fait se dorer les présents.
La canicule me rend dingue !
(Anaïk Simon)
Ils font la paire
Et c'est l'émulation !
Madrigaux et musettes
envolées et bousculades
boulegons qui s'étalent
fument et résistent
aux charmes d'axéniques
protozoaires dorés
Qu'ils brûlent et rissolent !
Pour que dans les fontaines
sur des lits de cailloux
fleuronnent vos beautés
Artémise d’or et Schorl noir
Lexique
Boulegon : dans le parler marseillais, quelqu'un qui ne tient pas en place
Axénique : qui est élevé en milieu stérile
Artemise : nom latin de l'armoise
Schorl : tourmaline noire
(BMB)
Tout un programme...
Une artemisia axénique
pleine de beauté* boulegonne
provoque la bousculade, savez-vous ?
Brûler des cailloux pour dévoiler leurs charmes,
dorer une émulation envolée au loin,
étaler des fleuronnés dans la fontaine sèche,
fumer un madrigal caché au fond de ma musette,
à un protozoaire géant, résister,
puis rissoler un schorl :
voilà ce qui a été
le programme de mon été !
(G. de P.)
* Le mot donné était bien « beaunté », néologisme formé à partir de « beauté » et de « bonté » (selon la donatrice). Mais le principe du « don de mots » est bien de n'user que de mots existants (qui sont bien assez nombreux dans notre langue) pour en « tirer quelque chose » (comme on tire les vers du nez), plutôt que d'inventer de nouveaux mots (ce qui relève d'un autre type de jeu).
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