L’Atelier du don de mots

 

Les textes obtenus avec les mots donnés

 

Pour ce n° 71 de Lichen, 35 mots ont été récoltés, généreusement donnés par 18 lectrices et lecteurs : 

 

Verbes (7)

Adjectifs (7)

Substantifs (19)

Autres (2)

35

abhorrer

néritique 

débir

Zébulon

 

maudire

transis

ratapanade

pourtant 

 

exécrer

intransigeant

colifichet

 

 

abominer

barbare 

affeterie

 

 

détester

guttural 

sagacité

 

 

céder

intelligent

consentement

 

 

paraître 

lumineuse

ornière

 

 

 

 

déflagration

 

 

 

 

impedimenta

 

 

 

 

quinoa

 

 

 

 

gluten

 

 

 

 

désuétude

 

 

 

 

prétentaine

 

 

 

 

transit

 

 

 

 

ghillie

 

 

 

 

exactitude

 

 

 

 

étier

 

 

 

Quatre contributions sont aimablement venues accompagner la mienne. Grand merci !! (Guillemet de Päranthez)

 

Un intransigeant

Savoir que Zébulon abhorre tant d’êtres et de choses que presque rien ni personne ne lui paraît ne serait-ce qu’un peu lumineux. Il maudit les afféteries des transis comme les barbares déflagrations gutturalesexècre tout consentement aux impedimenta que sont la prétentaine et les colifichets de la désuétude, aussi les étiers, promesses dès la grève d’ornièresnéritiques, sans oublier le gluten dans le quinoa (par grand soin de son transit),  les ghillies en tarlatane, ni, pouah !, les ratapanades. Zébulon déteste et abomine avec exactitude... Après quoi pourtant, dans son débir prétendu de sagacitéintelligent d’intelligence avec soi-même seulement, comme en tout il se cède 

(Cl. G. S.)

 

Dialogue 

Trois mages sur la grève néritique[1]

 

Débir[2] est illuminé, il se voit dans le saint des saints

Zébulon s’agite sur son ressort, et se projette dans l’univers

Quinoa est transgenre, vénère Gaia et la Mère des grains[3]

 

D. Où est la lumineuse ?

Z. On devrait voir son transit

Q. avec exactitude Et pourtant

 

Z. Un peu de sagacité s’il vous plaît

D. Oh ! c’est une nuit à ratapanades[4] je déteste

Q. Bah moi c’est le gluten

 

Q. Je le maudis

D. et moi je les abhorre

Z. Voyons ! Au lieu d’exécrer de concert

 

Z. de faire les intransigeants

Soyez intelligents

Recherchons le consentement

 

Z. On pourrait courir la prétantaine[5]

Q. Paraître en tarlatane[6] et en colifichet ? Oh! oui

D. Ah non ! l’affèterie j’abomine

 

Z. Mon dieu ! une déflagration ?

D. Ah les barbares

Q. Gare aux ghillies[7]

 

Q. Oh ! quelle surenchère gutturale

D. Il est temps de céder nos impédimenta[8]

Z. L’étier[9] se vide 

 

D. Gare aux ornières

Q. Et nous voilà transis C’est la fin

Z. La désuétude nous rattrape

 

Absurde guerre qui fait rage

Adieu l’encens, l’ambre, la myrrhe

(BMB)

 

[1] Relatif à la zone marine peu profonde.

[2] Le débir désigne en hébreu la partie la plus centrale du Temple de Jérusalem.

[3] Les Incas voyaient dans la graine de quinoa la Mère de tous les grains.

[4] Nom vernaculaire des chauves-souris, qui signifie « rat ailé ».

[5] Synonyme de « courir le guilledou ».

[6] Étoffe de coton très peu serrée et très apprêtée.

[7] Sniper revêtu d’une tenue de camouflage.

[8] Bagages qui alourdissent la marche, entravent le mouvement.

[9] Petit canal par lequel un marais salant communique avec la mer.



(sans titre)

Que n'est-ce le jour de la procrastination* ! Il faut pourtant céder, faire paraître mon consentement à cette corvée que j'abhorre.

Maudit soit le Zébulon qui tournicote sans sagacité, barbare intransigeant qui me précipite dans cette ornière.

Vienne enfin la déflagration lumineuse qui nous laissera transis, ghillies intelligents au naturel, coureurs de prétentaine dépourvus de tout impedimenta. 

Adieu colifichets, afféterie, le gluten et le quinoa tombent en désuétude. Les plus hardis s'avanceront jusqu'au plateau néritique, les timides se nourriront de vers de vase dans les étiers. 

https://www.journee-mondiale.com/223/journee-de-la-procrastination.htm

(Annie Hupé)



L’intransigeant Zébulon court la prétentaine

Pas besoin de ghillie dans ses impedimenta, comme colifichet, l’afféterie d’une tarlatane au chapeau.

Il abhorre la ratapanade, abomine le quinoadéteste le sans gluten.

Pourtant sur la grève, à l’étier néritiquemaudissant la déflagration barbare, en transittransis, il paraît avec exactitude.

Il exècre l’ornière où il se trouve.

Il cèdera un vague consentement à la gutturale Manon.

Il admirera la désuétude de la lumineuse Lison.

Il se rendra à la sagacité de l’intelligente Fanchon… Pour atteindre son débir !

(Anaïk Simon)



Comment ça, Zébulon ?

Non, mais ça va pas ? Que vient faire ici ce colifichet à ressort que j'abomine, cette ratapanade barbare que j'exècre, ce ghillieguttural que j'abhorre ? Toujours à courir la prétentaine dans les étiers et les ornières néritiques de la grèveà tenter de paraître intelligent au milieu des déflagrations, à maudire les impedimenta en transit près du front... !

D'ailleurs, je déteste autant l'afféterie transie du quinoa que la désuétude sans consentement du gluten. Je suis intransigeant avec exactitude et sagacité ! Je ne cèderai pas !

Et pourtant, que la  tarlatane du débir est lumineuse !

(G. de P.)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire