L’Atelier du don de mots

 

Les textes obtenus avec les mots donnés

 

Pour ce n° 64 de Lichen, 25 mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par 12 lectrices et lecteurs. Cinq contributions sont venues réconforter la mienne. Merci les ami(e)s !! (Guillemet de Päranthez)

 



Paradoxe des pugnaces

Autrefois les pugnaces accagnaient, c’était là l’essentiel,  avec même une distinction presque zen à la lutte. Devenus introuvableschipirons d’embouchure ou d’aéroports émeutiers, il les faudrait sous perfusion. Ils jactent cossu, n’oublient cependant pas de resquiller en ribambelle, et souvent chougnent comme en vertugadin. Peu me chaut cette viduité bleutée-là.

(Cl.G.S.)

 

(sans titre)

Aéroport de Kaboul, août 2021. Panique, luttes.

Des émeutiers accagnent tout le monde. 

La viduité ne protège pas, une femme s'efforce de ne rien oublier d'essentiel.

Les plus pugnaces tentent de resquiller, un homme autrefois cossu tente de rester zen.

Une ribambelle de gosses — l'embouchure des manches largement ouverte — chougne sans retenue. Cependant la distinction bleutée en vertugadin jacte de chipirons 

« introuvables ma chère dans ce chaos ».

La lutte ne s'arrête pas.

(Annie Hupé)

 

Dire qu’on a laissé passer le 15 août sans voir débouler la liste et enfin, enfin, revenir

Elle chougne.

Point lui chaut de jacter dans cet aéroport.

Son paradoxe est une essentielle perfusion accagnée de toute viduité.

Elle chougne.

En oublie l’embouchure de la lutte

Ne cherche pas à resquiller.

Son vertugadin est cossu, comme autrefois.

Lui, cossu, 

Elle, pugnace mais zen,

Même si le chipiron est introuvable.

Le chipiron est un émeutier bleuté

C’est là toute sa distinction

Cependant

Elle chougne

Chougnera encore dans cet aéroport.

(Sylvie Neveu)

 

(sans titre)

La ribambelle jactechougne sur la viduité de l’émeutier. Elle accagne sa lutte. Peu lui chaut l’essentiel paradoxe distinction de l’embouchure dans l’introuvable aéroportCependant l’émeutier n’en oublie pas de rester zen dans son cossu vertugadin bleutéAutrefois, même sous perfusion, il aurait resquillépugnace, pour un morceau de chipiron.

(Anaïk Simon)

 

L'estive, un autrefois

Peu me chalait* d'oublier un temps

les chipirons à la plancha

et les émeutiers du Panier

À l'estive sans chougner je montais

 

Ce n'était plus le moment de jacter

Les chiens accagnaient le bétail

si prompt à resquiller 

Dans la lutte pour l'introuvable chemin

 

Mais d'un coup la vue s'ouvrait

telle une embouchure

Et de vertugadin en vertugadin

on atteignait des rondeurs bleutées

 

Il fallait cependant être un brin zen

seul dans la nuit, immense aéroport

où se croisent satellites et longs courriers

Adieu vie cossue, bonjour viduité

 

Le paradoxe c'est qu'on y trouvait matière

à être pugnace, à se passer des perfusions

Monde de la distinction et de l'essentiel

jusqu'à la ribambelle des brimbelles

(BMB)

*Conjugaison volontairement fantaisiste de chaloir 


Recette

Pour préparer ce plat introuvableil chaut de suivre scrupuleusement les instructions suivantes :

accagner une ribambelle d'émeutiers pugnaces ;

jacter à l'embouchure de douze chipirons bleutés ;

chougner trois paradoxes zen sous perfusion dans un aéroport d'autrefois ;

resquiller (avec distinctionune douzaine de vertugadins cossus;

oublier la lutte (essentiellecependant) de la viduité maligne.

Servir chaud.

(G. de P.)

 


 

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