Les textes obtenus avec les mots donnés
Vingt-neuf mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par seize lectrices et lecteurs et six contributions sont venues conforter la mienne. Grands mercis ! (G. de P.)
Inutile invective, idole indifférente.
Murmuration du vent, complainte des marées, germination cachée des sèves inouïes, obscur maquis des créatures. Or s'interrompt l'éveil des phosphores chanteurs.
Paquebot trituré, kayak abandonné, je sombre épouvantablement au seuil ferrugineux des océans, tandis que le soleil resplendit comme resplendit un ostensoir dans une enluminure.
Pourquoi ? Pourquoi tomber dans l'escarcelle irisée des polders, noircir loin des digues éclectiques.
(Annie Hupé)
La complainte du kayak abandonné
Au seuil de la digue d'un polder, il sombrait, épouvantablement trituré par de ferrugineux et éclectiques doutes, aussi abrasifs que dégueulasses. Pourquoi s'interrompre alors qu'escarcelle pleine, resplendissant parmi les enluminures et les serpentins, entouré des plus belles créatures, il irisait de tous ses feux ?
À cause de quelques invectives destinées à noircir son image prononcées par une hana en germination dont il était amoureux ! Dans le maquis des murmurations, il aurait dû brandir son mépris comme un ostensoir et balayer ces mots injurieux plutôt que tomber dans le coma.
(Éric Cuissard)
Au jeu des « queues »[1], l’absurde est roi
J'en ai marre
marabout
bout de kayak
y'a qu'à sombrer
ombrer et noircir
sire triste et ferrugineux
au nœud d’invectives
furtives, en murmuration
Rations dégueulasses
De lasses créatures
triturent des enluminures
Nure est resplendissante
la sente va s’irisant
le zan en serpentin
pantin des complaintes
Plinthes et seuils s'interrompant
et pan dans l’escarcelle
selle de cheval
cheval des maquis
Kiki l’hana
nana dans le coma abandonnée
donnée sur la digue du polder
à la Der des der, épouvantablement
Tu mens l’ostensoir
Un soir est en germination
scions à l’abrasif
as if ? tiens pourquoi ?
coi tiens toi, bougre d'éclectique
et ferme ta boîte
(BMB)
[1] J'en ai marre — marabout — bout de ficelle — selle de cheval — cheval de course — course à pied — pied à terre — Terre de Feu — feu-follet — lait de vache — vache de ferme — ferme ta boîte — https://www.persee.fr/doc/mar_0758-4431_1993_num_21_3_1515
Poème pour Hana, si épouvantablement fleur
Si un jour la germination devait s'interrompre,
la murmuration des oiseaux sombrer dans le coma...
Si les escarcelles ferrugineuses devaient noircir
sous des serpentins abrasifs,
les créatures d'enluminure disparaître
au seuil des maquis abandonnés...
Quelle invective faudrait-il lancer
quelle complainte triturer
pour voir à nouveau iriser les ostensoirs
et resplendir digues et polders
dans le ballet aquatique d'éclectiques kayaks...
(Annabelle Gral)
Triturer l’escarcelle à possibles
— Pourquoi ne pas sombrer,
éclectique abrasif,
l’abandonné polder
et ses murmurations,
ferrugineux kayaks,
dégueulasse coma,
noircir les créatures
épouvantablement ?
— Complainte ou invective ?
Dès ce seuil s’interrompre
pour des germinations
irisées de hanas,
que respendissent digues,
maquis et serpentins
de leurs enluminures
comme autant d’ostensoirs...
(Cl.G.S.)
Pourquoi s’interrompre ?
Invective dégueulasse,
Complainte en germination,
Murmuration en coma,
La créature du kayak abandonné
Triture un serpentin.
Épouvantablement
La digue du polder sombre.
Noircir le seuil abrasif,
Pour ne pas prendre le maquis ferrugineux…
Pourquoi s’interrompre ?
Pour l’ostensoir sur l’escarcelle éclectique,
Pour l’enluminurequi resplendit,
Pour l’hana qui irise…
(Anaïk Simon)
complainte de l'hana
pourquoi s'interromprait-on dans nos murmurations et nos invectives ?
pourquoi sombrerait-on en kayak dans le coma d'un polder épouvantablement dégueulasse ?
pourquoi triturerait-on l'escarcelle et l'ostensoir abandonnés au seuil de la digue ferrugineuse ?
pourquoi noircirait-on les serpentins abrasifs du maquis calédonien ?
pourquoi iriserait-on les enluminures éclectiques d'une germination lente ?
et pourquoi resplendirait-on, finalement, hein, j'vous l'demande, créature !?!
(G. de P.)
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