Les textes obtenus avec les mots donnés
Pour ce n° 66 de Lichen, 43 mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par 19 lectrices et lecteurs. Quatre contributions sont venues étayer la mienne. Merci !! (Guillemet de Päranthez)
Impression, soleil couchant
Jarnicoton, v'là octembre, on entre tantôt en hibernation et j'ai pas commencé de récolter les fruits de saison ! Qu'est-ce que tu débagoules ? Poires et pommes il n'y en a guère, coings non plus, les corbeaux chapardent les noix, les arbouses attendront. Des nèfles, je te dis !
Intarissable lamento sur les saisons, les pampres abîmées, les abeilles égarées, la fatigue nous prend, l'abrasion des années. Gare ! Miser ou muser ? J'ai encore le choix : habiter les fougères de l'aurore, suivre à l'avalasse un hymen maussade de gospels, descendre — cendres et lave — sur les rails des doux nectars. Procrastiner n'est pas jouer.
(Annie Hupé)
Quand vient le Novmonde
Entrons dans l'abrasion
Si c'est octembre viendra novobre
La novlangue dit
débagoulons ce qui insulte la justesse
Ces mots couverts de drap damassé
Ramenons les à leur aurore
Le nectar pur seul fait l'intarissable
récolte en bouche des abeilles
Nous proscrirons de muser
De procrastiner
plutôt qu'habiter la fatigue
De chaparder les pampres de l'insolite
Remettons l'hymen sur le rail
Avec pagode et lit de fougères
Pupitre et gospels
Au cou vous n'avez droit qu'à l'arbalète
Il est interdit de faire tourner le sas
Gare aux récalcitrants Ouste !
À la gare ! Mais pourquoi ?
parce que ...
Maintenant qu'aux fruits de saison
l'arbouse vient
Nous entrons dans l'hibernation
Jarnicoton ! Morsure des gerçures
Et impressionnement de fin du monde
Fini le règne magnétohydrodynamique des diesels
Chassés par l'avalasse des laves
Il faudra suivre... à la sylve !
(BMB)
Amitié à la mouche à miel
Intarissable abeille damassée,
mais insolite aussi, musant par les fougères
de la sylve aux hymens, sur les arbouses
et autres fruits de saison,
tu ne récoltes plus mais chapardes
de justesse un dernier nectar parmi les pampres.
Et la fatigue vient, elle entre en toi.
Gare aux gerçures, aux abrasions de la bouche,
à cette hibernation qui préhabite Octembre, jarnicoton !
Parce qu’en matière d’avalasses façon arbalètes en lave,
les aurores à suivre ont sur rail leur pupitre de pagodes à gospel,
et déjà vers les sas plus rien ne procrastine
de magnétohydrodynamiques diésels,
de quoi débagouler...
Quel impressionnement !
(Cl.G.S.)
(sans titre)
L’abeille muse sur un pampre, nectar d’après hibernation. L’arbouse, parmi les fruits de saison tombés sous la fougère, se récolte dans la sylve. Mais c’est chaparder…
Je suis l’avalasse, une gerçure de fatigue vient sur le coin de ma bouche. Je débagoule, intarissable depuis l’aurore, fascinée aussi par la justesse de l’impressionnement damassé sur l’insolite pagode de lave à côté de la gare. Sur le rail, pas de trace d’abrasion. Un gospel s’élève de la locomotive magnétohydrodynamique et non diésel. J’entre par un sas.
Jarnicoton ! Pas question d’habiter entre une arbalète et un pupitre ! Je vais procrastiner mon hymen jusqu’en Octembre.
Et pourquoi pas ? Et parce que !
(Anaïk Simon)
L'impressionnement de l'insolite
Muser avec justesse malgré l'abrasion de la fatigue et le sas des hymens,
suivre à l'aurore une abeille qui récolte le nectar dans la pampre des arbouses,
entrer en hibernation dès Octembre sous les fougères damassées de la sylve intarissable,
chaparder des rails tout près de la gare et des fruits de saison dans les pagodes où retentit le gospel,
procrastiner devant le pupitre diésel et l'arbalète magnétohydrodynamique
et faire débagouler des avalasses de sa bouche que la lave vient habiter de gerçures...
Jarnicoton ! Quel programme !
(G. de P.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire