L'atelier des mots donnés

 


Pour ce n° 105 de Lichen, 26 mots ont été récoltés, donnés par 9 lectrices et lecteurs :


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Substantifs (18)

Autres (1)

26

sortir

exhaustif

épeiche

Chandernagor


remuer

total

géronte



colporter

émouvant

sabords




damasquiné

rocou





virago





tardigrade





welwitschia





pavillon





cambouis





gyromitre





cassave





vase





flacon





amitié





pétard





emanata





physalis





chandelier




Ce mois-ci, seulement 2 contributions sont amicalement venues accompagner la mienne. Mille-et-un mercis !! (Guillemet de Päranthez)


Vive la coloniale

Des comptoirs de l'Inde, Chandernagor était le plus émouvant avec ses pavillons de bois teintés au rocou décorés de grands vases de physalis de welwitschia dégringolant en chandeliers et d'emanatas symboliques peints sur des flacons. Nostalgie totale face à ces clichés, non exhaustifs qui remuent des souvenirs mitigés. J'étais au sortir de l'enfance et on m'avait placé chez un géronte, ancien marin qui finissait chacune de ses phrases par mille sabords et qui puait le cambouis, affublé d'une virago plus laide qu'un tardigrade avec un blase de pic epeiche démasquiné par la petite vérole. En ville on colportait des histoires à dormir debout sur ce couple infernal. Je rêvais de leur faire bouffer un plat de gyromitres en accompagnement des cassaves qui constituaient l'essentiel des repas. Envie aussi de leur coller des pétards dans le troufignon! En toute amitié, naturellement.

(Eric C.)


Cambouis de cauchemar
Mille sabords, je ne vois rien sortir de ce sabir, je me mettrais bien en pétard, mais je crains de me voir diffamée par une virago, stigmatisée par un dessinateur d'emanata.

Quel tardigrade gyromitre a colporté ce lexique exaspérant ?
Par amitié pour moi, un géronte s'offrit à me tenir la chandelle, ou plutôt le chandelier : je vis piquer l'épeiche et piquer l'épeichette, sans colégram, ni ratatam.
Je vis remuer un colonel colonial nostalgique de Chandernagor : le rocou, la cassave et l'émouvant flacon favorisaient le réveil de ses souvenirs.

Je refermai le flacon et renonçai à sniffer l'extrait de feuilles de Welwitschia mirabilis.

(Annie H.)


Le vase et le flacon

Quand je serai grand,

j’irai à Chandernagor

cueillir des welwitschia d’or

et des lys émouvants.


Quand je serai fou,

j’irai jusqu’à Moscou

manger des physalis roux

et des fruits du rocou.


Quand je serai beau,

j’épouserai une virago,

j’boirai de pleins flacons

de jus de gyromitre, c’est si bon !


Quand je serai fort,

je sortirai — mille sabords ! —

de ce pavillon damasquiné

à grands coups de chandelier.


Quand je serai géronte,

je n’en aurai pas honte,

je vous garderai mon amitié,

quoiqu’on puisse colporter.


Quand je serai le roi Louis,

on dansera dans le cambouis,

on fera péter des pétards,

dans tous les placards !


Quand je serai Astérix,

ça remuera sévère dans la BéDé

on verra des emanata trembler

pour bien montrer nos rixes.


Quand je serai exhaustif,

je me ferai couper les tifs,

je me gaverai de cassave,

et je boirai toute la cave.


Quand je serai tardigrade

les épeiches en prendront pour leur grade !

Et, finalement, au total,

je viderai le vase et le bocal !

(Guillemet de P.)


envoyé à Nadège (adresse Lichen) le 31/01/25 à 13 :10).

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