L'atelier des mots donnés


Pour ce n° 99 de Lichen, 23 mots ont été récoltés, donnés par 10 lectrices et lecteurs :

 

Verbes (4)

Adjectifs (5)

Substantifs (13)

Autres (1)

23

admonester

noctiluque

baobab

Belize

 

désobéir

tapinois

estaminet

 

 

gémir

amphigourique

vibrisses

 

 

se vautrer

exsangue

amusette

 

 

 

ophidien

brimborion

 

 

 

 

entomologiste

 

 

 

 

époux

 

 

 

 

gentiane 

 

 

 

 

boucanier

 

 

 

 

dzo

 

 

 

 

calembredaines 

 

 

 

 

épissure

 

 

 

 

anabiose 

 

 

 



Quatre contributions sont aimablement — malgré la pluie à Montargis et le soleil en Belize — venues accompagner la mienne. Merci, les amis !! (Guillemet de Päranthez)

 

Comparaison n'est pas raison

Non ! affirmai-je, il n'y a pas de baobab au Bélize ! Calembredaines que cela ! On sirotait une gentiane dans un estaminet en tapinois de nos dulcinées, en époux soumis quand ce boucanier de Jean-Philibert Tincoup, J.P. pour les intimes, photo à l'appui, affirma le contraire. Le cliché, pris par un entomologiste égaré étudiant l'anabiose des noctiluques ainsi que de rares ophidiens, montrait un brimborion d'arbuste vaguement noueux à l'épissure et exsangue vers le haut. Cela, un Adansonia digitata ! une amusette, camarade ! Il m'admonesta alors comme un instit face à un galopin prompt à désobéir avant l'invention des syndicats de parents d'élèves, blablatant des vibrisses en s'empalant dans une diatribe amphigourique. La chose me fit ricaner. Il se mit alors à gémir que jamais il n'était pris au sérieux, se vautrant dans la victimisation comme une starlette sortant de la suite d'un producteur. Je l'abandonnai, affalé sur sa chaise, penaud comme un dzo devant une belle dri qui le snobe.

(Eric Cuissard)

 

Désobéir

Quoi ! Vous voulez me contraindre ! vous m’avez dit : « Vous n’avez pas à réfléchir mais à obéir ! ».

Moi, Monsieur, je préfère réfléchir, me vautrer dans mon anarchisme, admonester le despotisme.

Il peut gémir en tapinois comme un triste époux bafoué, simuler l’anabiose ophidienne, éructer des injures amphigouriques, peu m’importe le despote ! Exsangue ou noctiluque, il n’est pour moi qu’un brimborion, une amusette d’entomologiste, une épissure d’estaminet.

Pour moi, le tyran ne pèse pas plus lourd qu’une vibrisse de dzo.

Moi, Monsieur, je suis un boucanier du Belize, aussi robuste qu’un baobab, je n’ai que faire de vos calembredaines ridicules.

Laissez-moi siroter ma gentiane en paix !

(Alain Dambreville)

 

Aller simple

un poète a dit

un estaminet

un poète a dit

un vert cabaret


un poète a dit

des calembredaines

et puis ça suffit

plus jamais de chaînes


je désobéis
à moi l'amusette

j'irai voir Paris

goûter les gimblettes


voir à Montargis

voler l'alouette

j’irai je m'enfuis

noctiluque en fête

(Annie Hupé)

 

(sans titre)

La vie ? Énormité ! Monceau de mensonges ! Baobab de calembredaines !

L’univers s’est figé dans l’anabiose !

L’espace est glacé comme un tombeau, froid ophidien, Ouroboros recroquevillé sur le vide.

Toutes vibrisses en éveil, l’entomologiste le plus obstiné n’est qu’un boucanier tropical traquant en vain le dzo, dans une amusette de quête.

Vénus est brûlante d’infertilité ! Mars, son époux stérile, est vide du moindre brimborion de virus aux épissures d’un ADN absent. Saturne même ne dévore aucun fils désobéissant. Les noctiluques gelés de Titan puent le méthane inerte ! La Terre, animée en tapinois mais exsangue, ne gémit même plus dans l’agonie.

Il n’y a nul Dieu, si ce n’est vautré dans son blabla amphigourique, à admonester l’entropie !

Allez, Belize, une dernière gentiane dans l’estaminet le plus proche, et au dodo… dans la tombe !

(Philippe Minot)

 

Amphigourique baobab

C’était en Belize, près d’un glauque estaminet.

Une entomologiste exsangue, agile en amusettes,

se vautrait en tapinois dans les gentianes bleues

parmi vibrisses et épissures,

quasi en anabiose.

Elle avait désobéi à son époux,

un boucanier gémissant,

ophidien noctiluque à ses heures,

qui allait vaillamment, à dos de dzo,

de calembredaines en brimborions,

vers l’amphigourique baobab.

(G. de P.)

 

 

 

 

 

 

 

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