L' Atelier des mots donnés

 




Pour ce n° 108 de Lichen, 41 mots ont été récoltés, donnés par 26 lectrices et lecteurs :


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41

fureter

suave

kimono

oncques


folâtrer

enjôleur

guenille



divaguer

démoniaque

calvaire



quiller

épavé

amygdale



fiancer

lactescent

flibustier




féral

sensualité




marrane

gravure




kinesthésique

bluette




callipyge

lansquenet




chtarbé

clave




concomitant

arrogance





grue





biloulou





salive





vagabond





ipséité





feu





haruspice





boule





apanage





feldspath





roupillon





ordoyance





concertiste




Cinq contributions pour ce cent-huitième atelier ! Merci !


Une partie de jambes en l'air interrompue


Je folâtrais avec une grue callipyge, sans doute marrane et cependant démoniaque, moulée dans un kimono d'une sensualité rare que je froissais comme une guenille, chtarbé que j'étais suite à une consommation abusive d'anis lactescent, lorsqu'un vagabond qui furetait derrière le calvaire où nous divaguions de concert, s'avançant vers nous, nous dit d'un ton enjôleur et d'une voix suave : "Vous allez devoir vous fiancer, sinon je préviens les autorités." Oncques fut quelque fois dérangé en pleine bourre par un  flibustier d'une arrogance que l'on pensait l'apanage du biloulou, imaginera facilement la remonté d'amygdales, la salive aux lèvres et la boule au ventre concomitante. Le feu quittant mes parties intimes se concentra dans mes poings qui déclenchèrent un récital de claves digne d'un concertiste sur la tronche du lansquenet ! Pas une bluette, une avalanche kinesthésique à lui quiller les cheveux sur la tête. J'avais du feldspath dans les mains. À la fin le mec ressemblait à une gravure d'Egon Schiele, j'aurais pu jouer les haruspices tant il était déchiqueté. J'étais devenu féral et lui épave ayant perdu toute ipséité. Je constatais, alors, que la belle piquait gentiment un petit roupillon.

(Eric Cuissard)


Chtarbé !


Quelle mouche me pique ?

Mon âme folâtre dans le XVe siècle près de Montaigne, mon frère. Oncques ne fut mon ipséité plus épavée !

Un biloulou furète et divague dans ma boule démoniaque. Enjôleur, un instinct féral me pousse à quiller toute raison !

Avec arrogance, ma sensualité suave me couvre d’ordures, ordoyance kinesthésique, au son d’une clave au rythme paroxystique jouée par un concertiste paranoïaque jusque l’amygdale.

Ceci n’est pas une bluette mais assurément un calvaire qui m’a poussé à l’épouvante quand, vêtu d’un kimono passé sur ma guenille, en plein roupillon, j’ai rêvé qu’un haruspice me fiançait de façon concomitante avec un lansquenet prussien et un marrane ibérique !!!

Au réveil, en pleine hallucination, j’ai cru voir une gravure de grue callipyge, apanage, paraît-il, de la démence aux lamelles vitreuses, « feldspath » de l’encéphale.

(Alain Dambreville)


De la sensualité


« Des délectations les unes sont natureles, les autres bestiaulz, les autres férales c'est à dire sauvages et cruelles. » *

Ainsi ne faut-il s'étonner si l'arrogance du lansquenet démoniaque est un calvaire pour tous, pour le marrane, le suave concertiste, pour la callipyge en kimono, le pauvre hère en guenille… Tel la boule lancée pour abattre tout le quiller, il ne sait que renverser, écraser, comme on écrase des biloulous.
Dommage, j'aurais aimé folâtrer avec un fiancé enjôleur, fureter au bois joli en l'écoutant divaguer des bluettes et peut-être, après nos ébats, piquer un roupillon.

* À la demande du roi Charles V « le Sage », Nicole Oresme entreprend en 1369-1370, la traduction du latin en français des Éthiques d'Aristote (manuscrit 204 à la BNF Richelieu) ; cette mise en français fut imprimée très tôt par le célèbre libraire parisien Antoine Vérard (1488).

(Annie Hupé)


Un jour, mon prince viendra…


Un jour, c’est sûr. Ce beau samouraï callipyge d’une sensualité débordante viendra vêtu d’un kimono aussi suave et enjôleur que dans une gravure japonaise. Je sais ce que vous pensez, vous pensez que je suis devenue complètement chtarbée ! Eh bien non ! J’y crois. Je l’ai vu hier encore, dans un de mes rêves quand je faisais un roupillon à l’abri du soleil sous mon châtaigner. J’y crois, j’y crois ! Je sais ce que vous pensez mais je m’en fiche bien. Je crois aux choses surnaturelles. C’est tout.

Le mois dernier, un soir de pleine lune, je suis allée consulter un haruspice marrane dans un petit village des Cévennes dont je tairais le nom. J’y ai vécu un véritable calvaire. J’ai dû supporter l’odeur infecte de ce féral démoniaque et oncques vêtu de guenilles qui triturait avec arrogance les entrailles d’une grue. Ce biloulou épavé divaguait et folâtrait autour de moi avec son clave comme un concertiste endiablé aux gestes kinesthésiques. J’étais terrifiée. D’autant plus qu’il furetait le moindre moment d’inattention de ma part pour me quiller avec sa boule de feldspath, ce pervers ! Et puis, tout à coup, il s’arrêta et me montra ses amygdales et d’une voix sortie des ténèbres, il me dit : « Nadège, aussi surprenant que cela puisse paraître, tu vas bientôt te fiancer et ce sera concomitant à un jeu de Lansquenet, et ce ne sera pas une petite bluette non ! Mais le grand amour ! Ceci est l’apanage de ceux qui ont la bonne étoile ». Bon, je ne lui ai pas dit que je ne jouais jamais au Lansquenet...Toujours est-il, qu’il me fit la description exacte de cet individu à l’ipséité hors norme.

(Nadège Cheref)


L’apanage n’a pas d’âge


Enrobée dans un kimono enjôleur et plein de sensualité, une concertiste callipyge jouait des claves en sourdine, pour ne pas déranger le roupillon de son lansquenet épavé qui s’était noyé les amygdales dans une liqueur démoniaque et divaguait dans son délire alcoolisé.

Elle devait se fiancer avec ce marrane féral mais sa propension à folâtrer et fureter avec arrogance sous tous les jupons — fussent-ils en feldspath — commençait à la fatiguer.

« — Oncques ne suis une grue en guenilles ! Ce chtarbé me fait mener un calvaire et me fait quiller les poils des yeux ! Je vais finir par en perdre la boule ! Récupérons notre ipséité derechef ! »

L’explication de gravure allait être kinesthésique, pas besoin d’être un haruspice pour le comprendre !

La bluette n’allait pas se clore sur le mode suave

Elle le fit alors piquer par un biloulou concomitant (et consentant), dont le venin est, comme on le sait, définitivement mortel.

Fin.

(G. de P.)




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