Khamylle-Abel Delalande


Un regard de moins à suivre
je marche dans l’ornière du vent
est-ce la mer ou l’océan 
qui m’observe
la respiration du jour
qui bat dans mes tempes
est-ce le sang qui rugit
ou bien l’écume
dans les veines
je marche
et les vagues me suivent
interrompues
par la voix nue des larmes. 

*

Des branches de douleur
élaguées 
de l’arbre de vie
un frisson qui les parcourt
et lit l’absolu sur les lèvres 
l’infini qui tombe de haut
loin des lunes et des nuits
l’encre de l’écrivain
blessée par les mots trop purs
une seule empreinte subsiste
celle de la vie
dans la sève
de la vie sur le buvard des ombres
là où le cœur s’épanche
et où le jour s’embourbe
comme une luminescence triste 
qui salue à rebours les anges.





Poète breton né à Dinard en 1981, Khamylle-Abel Delalande fait ses études universitaires de Lettres à Rennes de 2000 à 2004. Mais sa vocation littéraire commence bien avant, en 1997, lorsqu'il écrit ses premiers textes. Petit à petit, il se découvre une passion pour la poésie et la philosophie. Après quelques années d'enseignement à Paris et en Bretagne, il se consacre aujourd'hui exclusivement à l'écriture. Il a déjà publié six recueils depuis 2013. Certains de ses poèmes ont paru dans les revues Le Capital des mots, La Page blanche, La Cause littéraire. Son blog de poésie : khamylle-abel-delalande.over-blog.com. Présent dans les n° 34, 35, 36, 40, 41 et 42 de Lichen.

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