Khamylle-Abel Delalande


21

j'ai beau les laver
du soleil subsiste dans mes mains
mes yeux d'encre se ferment
en cet univers étranger
où plus rien ne brille ni ne paraît s'effacer
le noir qui m'entoure m'assiège
les heures les plus sombres
étonnamment ne viennent pas la nuit
elles me réveillent à l'aube
comme un cri inaugural
et quand l'obscurité m'avale
inondant ma vie d'une eau noire
mes mains retrouvent leur clarté
et caressant les choses elles les éclairent par bienveillance
simples lumières chaudes et soyeuses
qui amerrissent sur le monde.









Poète breton né à Dinard en 1981, Khamylle-Abel Delalande a fait ses études universitaires de Lettres à Rennes de 2000 à 2004. Mais sa vocation littéraire commence bien avant, en 1997, lorsqu'il écrit ses premiers textes. Petit à petit, il se découvre une passion pour la poésie et la philosophie. Après quelques années d'enseignement à Paris et en Bretagne, il se consacre aujourd'hui exclusivement à l'écriture. Il a déjà publié six recueils (chez Édilivre et aux éditions Vérone) La Volonté du peuple (2013), La Traversée du non-lieu (2013), Le Sel aride suivi de L'Arrêt du réel (2013), Les Racines et les ombres (2014), La Conjuration des Roses (2018), Sémantique de l'absence (2018). Ces poèmes sont extraits du recueil inédit À l'Insu des regards. Présent dans les n° 34 et 35 de Lichen.

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