Souvent nous nous arrêtions face à la mer
Les yeux des enfants jouaient par-dessus les vagues
Tu me disais que la guerre avait repris là-bas de l’autre côté
et que tu en avais assez
J’aimais entendre ta voix qui nous enveloppait
Sur cette plage bulle irréelle face à l’océan
Le soir tombait la nuit nous prenait entre ses mains
Le matin nous trouvait allongés sur la plage
La mer couchée à nos pieds
°
Ô mémoire et tu dis la douceur d’être là : voile
sur les choses, traversée des êtres. Quand tes
ombres feront cercle autour de toi, ta vie comme
une ruche bourdonnera de dix-mille abeilles.
Joël Godart a longtemps vécu dans la région de Lille et depuis peu en Bretagne avec la mer pour voisine. Il écrit depuis l'adolescence, avec des périodes de silence. Trois livres publiés à ce jour, chez l'éditeur belge Chloé des Lys : deux recueils de poèmes, puis un livre de photographies réalisées au cimetière du Père Lachaise à Paris. Il travaille actuellement sur un ensemble de textes en hommage à Rimbaud... Présent dans le n° 20 de Lichen.
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