Jiani Abert

 

Divague ô vague

 

             Chemin d’herbe poussière. 

Ligne empierrée. 

L’œil minéral à même ciel où ressasse air 

bouffées cautères      au cœur l’été.

 

Pas d’errance    

avance meuble      sur l’excoriation des pensées. 

Brode sudation                                                

roule langue tourne  

dans chaleur moulante 

où le contournement gluant des choses                                     

choses vacantes.  

 

Et la terre      aux abords de l’artère             

montante    

                                                                                         là-bas  

 ô ciel dépecé 

 – délesté de ces fruits climatériques –     

 aéré tête renversée                      

 inversée   

 me glisse dans souffle vapeur agricole    

 son humeur terreau noir       

 – perdu. 

 

 Ô marche lavante    

         pied sifflant l’aride paysage.       

 






 

Né en 1969, Jiani Abert vit en Vendée. Il participe aux revues sur papier Lélixire et Poésie Première et aux revues en ligne Le Capital des Mots et Poétisthme. Il offre aussi, de temps à autre, des lectures publiques, notamment au cœur de la Médiathèque de sa ville, La Roche-Sur-Yon. Il anime un blog (jiani abert-poète et bien des choses) sur lequel il appose vers et photos, ainsi que ressentis sur son écriture, les choses et la vie. Présent dans les n° 14, 15, 16, 17, 18, 27, 28, 29, 34, 35, 36 et 79 de Lichen.

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