Si tu ouvres les mains d’un sage,
Tu verras qu’elles sont écailles de poisson
Fuyantes à souhait
Ne désirant rien retenir
Que la pureté d’une eau
Le souvenir d’un frôlement
Ces mains-là sont poème en mouvement
°
L’errance est la nature même de la pensée
vagabonde
chaotique
fragile comme la destination des chemins de terre
°
Errance en pensée,
ce soir,
vers des pays où j’ai été
des terres où j’ai bougé
mue par l’immobile désir d’une plaine.
°
cruel dimanche pareil à une fin de vie miniature
comme si la souffrance était un havre pour le cœur
une brume nécessaire au soleil
et les rivages pâmés dans le lointain du ciel
écartés par ce cœur
la sournoise promesse de dieux oublieux
Jennifer Lavallé est monteuse, documentaliste et poète. Elle est l’autrice d’un album jeunesse poétique (Un trou dans la page : si les arbres pouvaient parler) avec la peintre Claude Biche. D’autres de ses textes ont été publiés dans des recueils collectifs (De l’humain pour les migrants, Un haïku pour le climat) et dans les revues papier Le Coin de Table, Poésie 1 Vagabondages et Le journal des poètes. Elle a réalisé un essai filmique documentaire : Marble Road ; et des créations radiophoniques. Elle anime un blog consacré à la poésie pour la jeunesse : « Chamboule-tout poésie pour les enfants », ainsi que le concours « Un haïku pour le climat ». C'est sa première apparition dans Lichen.
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