Sans doute
le rabot des indifférences
la petite musique de nuit
et on dilue lentement son âme slave
les élans qui transperçaient l’armure
C’était l’entame d’un deuxième concerto
les premières touches de piano
ce qui au-delà
troublait et percutait
et les peuples fourbus se levant
martelant larmes fragiles
espoirs et désespoirs
cette matière enveloppée du son
qui pesait et libérait
Sans doute n’est-il plus l’heure des cris
Est-ce draps lessivés
anesthésie ou ombres de commerce
graines séchées d’une saison d’épuisements
Âme slave
pleure mon enfant
de ces larmes
dégorgeant la tendresse du monde
toi qui t’égares dans la rigueur des gestes
la veine insipide
n’oublie pas sur le comptoir des ans
l’envolée et l’accent
le fleuve et ses grelots
les regards d’amours éperdus
et la violence bienfaitrice des cymbales
Jean-Marc
Feldman est né en
1957 à Paris et a exercé le métier d’instituteur. Vit sous les
falaises de Chartreuse depuis quarante ans. Il est animé depuis
tujours par un besoin de créer, de participer à des projets
culturels et artisitiques qui s’ouvrent au monde social/ Elu
comunal, il a piloté la réalisation d’un Centre Culturel
d’apprentissage et de production en milieu rural. Il écrit de la
poésie depuis une quinzaine d’années et publie ses textes sur son
blog. .
On a pu le lire dans les revues Mot à maux, Voix
d’Encre, Décharge, Haies vives, Traction Brabant, , Les
Embruns, Spered Gouez. Il vient de donner naissance à la revue
poétique numérique sociale et humaniste "hespérie".
C’est sa première apparition dans Lichen.
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