Jean Diharsce

 

Le choix de vivre

Irrémédiablement, désespérément optimiste,

en regardant d'ici.


Le choix de vivre en portant haut.

L'inutile des discours vides.


Ces mondes, ces pleurs, ces morts, au-dedans, au-dehors, partout, m'atteignent, me bouleversent, m'émeuvent au plus profond.

En m'arrachant parfois des larmes bien cachées. Me font mal. Me replongent au doute, tant la lucidité et l'expérience ne me font pas défaut. Tant les actes et les mots semblent irréversibles.


Le choix de vivre en portant haut.

L'inutile des discours vides.


Le désespoir ne sert de rien. Il y a des regards, des fleurs sur les pavés, des arbres arrachés, des falaises, du vent, qui tiennent bien debout, ces mondes anéantis et toujours reconstruits, cette inlassable quête vers un meilleur quand même, fût-il au prix du sang.

Des sourires d'enfant.

Une lumière là-bas, un soleil dessus l'aube, des mots d'amour quand tu les dis. L'apothéose du beau, du doux, de l'évident.


Le choix de vivre en portant haut.

L'inutile des discours vides.


L’indécence de la violence et du mensonge.

Et je sais bien, au fond, quand tout au bout du temps, tu me tiendras la main, je te dirai « demain... ».

Et j'y ai cru si fort qu'alors tu me croiras.

Ce seront d'autres mots.


L'espérance est ici.

 





Jean Diharsce, 66 ans — qui a fait le choix de vivre en Bretagne où la mer, les rocs et les mots sont rudes et doux — écrit tous les jours et publie sur les réseaux sociaux. Il a regroupé certains de ses poèmes dans plusieurs recueils publiés aux éditions Jacques Flament  (https://www.jacquesflamenteditions.com/jean-diharsce/). Présent dans les n° 45, 46, 47, HSC, 68, 69 et 73 de Lichen.

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