Passante en la rue de Rivoli
Elle a passé la Demoiselle
Si légère en son corps translucide
Belle en ses ongles rougis
Entre les arcades
Nageuse sans pieds au bras
De son fringant transbordeur
Un éclair pour sonder
Son œil fixe
Sa bouche introuvable
Pas même un recoin pour affubler
De jarretelles ses cuisses de vinyle
Car c’est désormais
loin des musées de cire
loin des expositions charbonneuses
Un temps de transhumance et d’hibernation
Pour les Vénus engourdies
Chastes Vénus polypropyléniques
Et toi Passante ravie par l’éclair
En quelle station d’avenir
Te reverrai-je
Où seras-tu logée
Piédestal
ou décharge
Qui donc pour t’aimer
Jacques Merceron, médiéviste et folkloriste, est né en canicule et par suite, il brûle pour toutes les « disciplines de feu » : mythologies, légendes locales et hagiographiques, contes merveilleux, traditions populaires, poésie. Plusieurs poèmes récents publiés en ligne chez Recours au Poème, Le Capital des Mots, Le Jeudi des Mots, blogue de Décharge ; ou en revue papier : Décharge, Arpa, Nouveaux Délits, Verso, Diérèse, La Nouvelle Cigale Uzégeoise (haïkus) ; Éphémérides feuilles détachées. Une anthologie (éd. Pourquoi viens-tu si tard ?). Et, dans une autre existence, dans des revues défuntes. Recueil récent : Par le rire de la mouche (haïkus), avec des dessins de Jacques Cauda (éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, janv. 2022). Présent dans le n° 65 de Lichen.
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