Jacques Merceron

 

Poème déjà ancien 

Je regarde ton mufle étrange

Je tourne autour de tes bajoues pendantes

De tes fanons 

J’explore aussi tes paysages d’animalcule

Minuscules reposoirs

Collines lilliputiennes abruptes 

Absurdes 

 

Tout en toi me renvoie dans les cordes

Pour des uppercuts et des K.O.

Qui me laissent hagard 

Sonné comme par un mauvais rêve

 

°

 

Matin 

 

Le bosquet de la splendeur

Le cri du coq

L’appel rauque des corbeaux

Les crottes du lapin

La sombre splendeur des nuages

L’entrefouillis des verts

La traçante des oiseaux

Les hauts balanciers des fleurs mauves

L’araignée qui ne fait que son devoir

 

Et le marcheur qui respire 

Et boit le monde

 

 

 





Médiéviste et folkloriste, Jacques Merceron est né en canicule et par suite, il brûle pour toutes les « disciplines de feu » : mythologies, légendes locales et hagiographiques, contes merveilleux, traditions populaires, poésie. Plusieurs poèmes récents publiés en ligne chez Recours au PoèmeLe Capital des Mots, Le Jeudi des Mots, blogue de Décharge ; ou en revue papier : Décharge, ArpaNouveaux Délits, Verso, Diérèse, La Nouvelle Cigale Uzégeoise (haïkus) ; Éphémérides feuilles détachées. Et, dans une autre existence, dans des revues défuntes. Recueil récent : Par le rire de la mouche (haïkus), avec des dessins de Jacques Cauda (éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, janv. 2022). Présent dans les  n° 65, 72, 74 de Lichen

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