Un poème traduit du russe
J’écris à l’envers pour qu’ils ne me lisent pas.
Je dois écrire.
Nuit Jour.
Mais j’ai peur d’être lu.
Des loups à tête humaine agissent dans la rue, tuent.
Je vois des cadavres de ma fenêtre.
Le silence est fait de mots
qui n’ont jamais été prononcés.
Я пишу задом наперед, чтобы меня не читали.
Я должен написать.
Ночь, день.
Но боюсь, чтобы меня прочитали.
Волки с человеческими головами
действуют на улице, убивают.
Я вижу трупы из своего окна.
Молчание складывается из слов,
которые никогда не произносились.
Texte original et traduction de Ivan de Monbrison, poète et traducteur né en 1969 et résidant à Paris. Présent dans le n° 71 de Lichen.
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