Isis Éloïse

 

Hélios 

 

Soleil hellène, Hélios contemple les temples, de ses antiques et mythologiques temps. Les droits et larges fûts de marbre de Paros sont des pans d'édifice que de clairs et francs rayons pénètrent, rayons qui font vibrer le froid et inexpressif marbre de confus et étoilés reflets. Le marbre comme fondu de neige confondu devient, de minuscules étoiles bellement en émanent et amènent une lumière à la luminescence formidable du phosphore. Bel et blanc marbre granité de multitudes grenues de quartz, de micas, de zircons, de grenats, de feldspaths, d’amphiboles, d’azurites, de magnétites, de pyroxènes, de plagioclases... 

 

Les décors de stuc enveloppent les sols et les plafonds et parfois les façades des architectures de leur pur et délicat éclat – temples, sanctuaires, synagogues, mosquées, églises, cathédrales. Leur blancheur laiteuse ressemble à la peau à la blancheur de lait, où s'écoule de temps en temps le fleuve de mélancolie de la rêveuse langueur qui nous embarque au loin sur le fleuve de lait hindou, sur la galactique voie lactée, sur la blanchâtre et verticale lumière zodiacale. 

 

Les façades sans âge de ciment et de silice silencieuses blêmissent. Ces façades arides, rigides, livides et vides sont avides du soleil, qui avive et anime, de dessins, de peintures, de sculptures, les saillies et retraits de leurs architectures, quand à leurs parois assoiffées et poreuses il apporte le soutien de son vif réconfort. On pense la lumière renfermée  derrière leurs vitres de verre. 

 

À travers les pierres d'albâtre, de fengite ou de gypse des vitres anciennes et antiques transparaissait le monde mythique. Lesquelles étaient investies du pouvoir de renvoyer la lumière. De telles membranes constituaient les rétines des yeux des temples. 

 

 

 





Isis Éloïse est une jeune femme n'ayant encore jamais publié ou diffusé de recueil de poèmes ni de poème. C'est sa première apparition dans Lichen

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