Bouclier de fantômes
Où est ma lumière qui éblouissait
les pas trompés de l’étoile de plomb
où sont ses gouttes inondant
mon chemin bercé de l’attente ?
Car longue est la nuit sans accalmie.
Je suis tombée de mon berceau
de milles nuits de sa chair qui
m’ont tant bercée à tort.
À tort, car ma douleur, ici, effleure
la peau trempée de l’ascendance.
Où est cette nuit qui m’abritait, où
mon songe baissait la tête sur l’oreiller,
où est
sa voix câlinée, ses douces mains ménagées,
sonorité ébahie qui autrefois chouchoutaient l’apaisement
de l’autre bout du continent austère des fantômes ?
À tort, car ma douleur m’aiguille
sous la prunelle qui a trompé mes ravivés
mes Songes, Témérités, mes Espoirs émaciés
Quand elle s’immisce dans ma pensée,
emportant ma solitude,
mes lèvres crient leur seule promesse dernière :
« Chaque jour est une main tendue vers la quiétude ».
Née à Sofia (Bulgarie), Iren Mihaylova est une poète, psychologue clinicienne et écrivaine qui écrit en français, bulgare, anglais et espagnol. Elle publie textes et poèmes dans des revues littéraires bulgares, allemandes et françaises. Son recueil Tirer les ombres devrait paraître chez Sans crispations éditions en 2023. Dans ses écrits poétiques et romanesques, elle intègre ses connaissances en psychanalyse et en musique avec la sonorité du vers classique et la sincérité de la poésie en prose. Son blogue poétique : Vivre en poète. Ce poème est extrait du recueil inédit Mi-temps. Présente dans les n° 58, 59, 60, 82 et 83 de Lichen.
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