Substances d’absurdité
La solitude est une amie dévouée
dans la plus profane éclipse qui s’efforce
Elle seule tend la main douce vers
les fissures de la conscience
L’attente est cet
éclat de lumière, là où les soleils se brisent, où
le sommet seul s’attarde et son chemin
astiqué, en perte de terre sous les pieds
refroidis ;
où
la plus profonde Nuit, la peur à découvert défilent
solitaires
aux yeux de son plus tendre aimant ;
Tendez-lui les bras, emportez à ses pieds
ma vérité lavée d’affronts, rendez-
lui le soleil d’apostille, la peur
et le Pardon
Nul ne peut renverser ce qui est inscrit
aux bords du fleuve qui s’avide, innocence qui poursuit
La destinée a écrit sur une pierre taillée :
« La souffrance renverse l’existence dans l’oubli
pourvu que la lumière se fonde avec les fantômes. »
Si demain mon corps sous la lumière prostrée est convoqué,
la douleur sera mon témoin et ma plus tendre vérité intime.
C’est aussi
l’endroit exact où j’ai posé
toutes mes prières avant l’Apocalypse.
Née à Sofia (Bulgarie), Iren Mihaylova est une poète, psychologue clinicienne et écrivaine qui écrit en français, bulgare, anglais et espagnol. Elle publie textes et poèmes dans des revues littéraires bulgares, allemandes et françaises. Son recueil Tirer les ombres devrait paraître chez Sans crispations éditions en 2023. Dans ses écrits poétiques et romanesques, elle intègre ses connaissances en psychanalyse et en musique avec la sonorité du vers classique et la sincérité de la poésie en prose. Son blogue poétique : Vivre en poète. Ce poème est extrait du recueil inédit Mi-temps. Présente dans les n° 58, 59, 60, 82, 83 et 84 de Lichen.
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