La mobilité des oiseaux
N'a aucun effet sur l'ouverture de son œil
Quand l'un passe à proximité de son front
Ses cils bruissent à peine
Il ondoie intérieurement sans se mouvoir physiquement
Comme les blés
Dont les sons secs des frottements vont de l'extérieur vers l'intérieur
Il devient une capsule abstraite qui n'est plus arrimée à un centre de gravité
Et ressent les mouvements magnétiques
Ces champs impalpables qui animent les êtres à distance
L'éternité d'une seconde
L'endurance d'une durable fraction de temps humain
Il s'enivre
Sans dessus-dessous
Il implose puis explose
Sa boussole s'agite
Et une sensation d'oppression du sternum le recentre
Ilona Tikvicki est née en 1976 dans les Hauts-de-Seine, elle vit à présent dans le Val-de-Marne où elle a son atelier. Ilona Tikvicki a fait des études de graphisme, puis d'Arts Plastiques à l'Université de Paris 8 en option photographie et nouveaux médias. Par la suite, elle a étudié la philosophie à l'Université de Nanterre et à l'ENS en science cognitive. En tant que plasticienne, elle réalise des pièces autour des notions de mémoire, d’oubli, de réel, de renouvellement de l’imaginaire. Elle réalise des photographies, et des sculptures dans des matériaux de récupération et aime avoir recours à la terre pour sa malléabilité et sa capacité à rendre l’informe préhensile ou le béton pour sa référence directe à la ville. Site Internet : http://ilonatikvicki.net. Présente dans le n° 90 de Lichen.
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