Il aurait suffi d’un geste d'érotisme
de talons d'orgies et de cheveux liquides
entonneuses d’élans et de déséquilibres
Il aurait suffi d’un peu de trapèze et de seins froids
Il aurait suffi de tout cela
pour que les gestes les destins les festins
dégringolent
à partir de ce moment
comment ?
je prends de la hauteur
et alors ? quoi ?
je viens de si loin
je suis si peu doué
pour les convois de broussailles
que je me porte mal
que je me porte comme un charme
dit-on dans la fournaise qui resplendit
quand on s'aime soi-même
c'est ce qu'on dit
Nicolas Fraigniaud vit à Clermont-Ferrand et travaille actuellement dans une structure associative et culturelle. Il est ancien professeur de langue française FLE à Londres et Genève, il a été aussi journaliste. Il a liens familiaux très forts avec la Côte d'Ivoire.
Il écrit, en partie par le biais d'ateliers d'écritures qu’il a animés en direction d'un public lié à la psychiatrie, des poèmes de factures dits modernistes, qui sont aussi appelés à être oralisés (lus en particulier sur Radio campus de Clermont-Fd). Il participe actuellement à divers projets liant littératures et arts plastiques, dont un sur le thème des mains. C’est sa première apparition dans Lichen.
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