nasses
(saison
2)
«
comme un poisson dans l’eau »,
les
nasses s’y refusent, frétillant de paradoxes
pour gagner les eaux claires.
nasses
: aphorismes sous l’eau (dur travail qu’être soi, même comme un
autre)
Il
y avait le chant de la cloche par-dessus les toits en neige,
divers
bruits de dimanche.
Puis
le poste radio a dit « guérir des souvenirs ».
La
vie c’est fou, quand on y pense.
Parce
que la psychiatrie n’est pas seule sur le champ de la folie.
ce
n’est pas juste monocultures de tournesols bien rangés et
orchestres
de buses.
Hoda
Hili,
franco-marocaine originaire de la philosophie, nous fait cet aveu :
ses expériences les plus riches ne sont pas de grands voyages sur le
globe mais dans les terres sauvages du dedans, en quête de ce qui
lie, sépare, brise, construit. Les autres, l’imagination farouche,
la critique bienveillante de ses cultures (leur « normalité »
douteuse) : voilà ce qui l’a enrichie. La poésie dans tout ça,
c’est une peau-éthique, l’extension nerveuse des chemins de la
liberté. Où sont-ils, pour chacun, ces chemins invisibles ? Où
vont-ils ? Pourquoi ? Les
nasses,
qu’elle compose au fil de l’eau pour Lichen,
remuent ces questions sans apporter de réponse. Juste des paradoxes
et d’intimes injonctions oscillant entre le sentiment et le monde.
Présente dans les n°
4, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 14, 15, 16, 21, 24, 28 et 33 de Lichen.
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