Henri Perrier Gustin

 

 

La frontière

 

On la traverse

         On la contourne

         On la brise

         Je la franchis

         Ils la violent

                 Nous la déplaçons

                 Tu la refermes

                 Je l’ouvre

                 On la défend

                 Il la libère

                         Nous la délimitons

                         Tu la supprimes.

 

 

Il n’est jamais vain


Il n’est jamais vain de prendre la route

Il n’est jamais vain de tirer un carnet de sa sacoche

Il n’est jamais vain de vouloir compter les oiseaux dans le ciel

Il n’est jamais vain de vouloir crier

On n’entend pas même les coups de feu

Il n’est jamais vain de se faire entendre

Il n’est jamais vain de demander de l’aide

Aide-toi le ciel t’aidera

Il n’est jamais vain de porter l’œil vers le ciel

Il n’est jamais vain de retenir les flocons

Qui s’écrasent en nuage sur les branches

Il n’est jamais vain le vent dans les haubans

Et les voilures que tendent les équipages

Comme la main vers celui qui demande de l’aide

Il n’est jamais vain de crier

Il n’est jamais vain de vouloir aider

Il n’est jamais vain.






Poète lyonnais né en 1968, Henri Perrier Gustin a étudié à Paris, vécu à Tokyo, Athènes, puis en région parisienne, et il vit à Marseille depuis 2014. Il a contribué à différentes revues de poésie dont Traces (Le Pallet), Verso (Lyon), Le journal des Poètes (Bruxelles), Arpa (Clermont Ferrand), Coup de Soleil (Annecy), Voix d’Encre (Montélimar). Présent dans les n° 62, 69, 71, 73 et 76 de Lichen. Ces deux poèmes inédits ont été lus, le 18 mars 2023, lors de l’événement organisé par Dominique Sorrente et le Scriptorium (à Marseille), sur le thème des frontières.

 

        

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