Les avions
A regarder le ciel, saisir son étoile
Qui file à travers les saisons
Comme une ritournelle, un bateau sans escale
Chanter la même chanson
Faut croire que l’Amour, c’est croire au retour
De l’éternel absent
Panser les écorchures, les rafales d’éraflures
Suspendu au présent
Sans elle, j’ai volé vers lui
Affronter la nuit
Jusqu’à la déraison
J’ai regardé passer les avions
Sur le fil d’un murmure où dure l’aventure
Jamais plus qu’un instant
Dépassé au futur pour briser mon armure
Faut se montrer patient
Défiant l’océan par tous les temps
Flirter l’au-delà
Y’a des coups de lance dans le désert immense
Qu’on oublie pas.
Hafid Antar est éducateur spécialisé depuis plus de vingt ans auprès de publics précaires (sdf notamment). Art thérapeute par ailleurs, il est peintre et musicien amateur. Il écrit depuis qu’il a l'âge d'écrire et en particulier des poèmes en alexandrins depuis son enfance. Une enfance marquée par le déracinement d'un exil où l'écriture a été sa bouée de survie, pour ne pas dire son cri, son phare dans la nuit. Il écrit des chansons, des nouvelles et plus récemment des romans (pas encore publiés). Il aime la poésie. Il aime les poètes des îles, les écorchés vifs, les maudits.De Rimbaud à Baudelaire, de Cendrars à Bukowski en passant par Fante, Mano Solo, Thiéfaine, London et Stevenson., les éclopés de la vie, les bourlingueurs et les voyageurs de l'exil. C’est sa première apparition dans Lichen.
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