Giancarlo Sissa


Abîme


Ce qui m’intéresse c’est l’abîme
initial, pas celui qui est définitif, celui-ci
certains l’appellent paradis, moi je suis
au contraire dans le tourbillon de l’ombre
qui dégringole à un vent sombre
les feuilles sur le bord de la nationale
et en silence j’écoute notre mal
— cette nuit je voudrais rêver
immobile la charrue de la mort
n’avoir jamais connu le vin
ou un sort différent, ressusciter
une pousse de haricots
semée lorsque j’étais enfant —








Poète et traducteur, Giancarlo Sissa vit à Bologne. Ses récits ainsi que ses poésies apparaissent dans de nombreuses revues. Le but de sa poésie est de nous faire comprendre, à l’aide d’un regard désenchanté, ce qu’il se passe autour de nous en nous murmurant des hypothèses différentes de celles que savons envisager. C’est un groupe d'étudiantes en Master 1-2 Traduction Littéraire et Édition Critique à l'Université Lumière Lyon II (Marianna Cesano, Lola Dougère et Joséphine De Gabaï) qui a traduit ce poème extrait du recueil Persona Minore (Edizioni Qudulibri, 2015). Déjà présent dans les n° 11 et 49 de Lichen.

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