Jeter en l’air ambiant la couleur du silence
Avec la complicité générée de désinvoltes pensées
S’aventurer dans l’immobilité statufiée
La chronique des énigmes se sédimente en un tourbillon vagabond
Pour finir par aspirer les absences aux murs dévastés
La vasque éveillant les solidarités de l’existence
°
Les bruits petit à petit sont partis
Le fil des rencontres s’est rompu lui aussi
Et la sonnerie ne retentit plus qu’au ralenti
Pendant que ton corps te confie ses mots
La vie s’entretient longuement avec la mort
Apparition de toutes sortes nouvelles de sons
Entre provenance et destination, l’inconnu du trajet
Que les éléments te permettent d’accomplir
Dès aujourd’hui tes phrases sont asservies d’outre-langue
Elles t’évitent le repli dans le mutisme
Alors que s’envolent les liens d’une époque déjà révolue
Écrivant principalement de la poésie, Gérard Leyzieux publie ses « mots modelés à l'émotion » autant dans des revues papier — en France et à l’étranger (Canada, Roumanie, Belgique) — que dans des revues électroniques et il contribue régulièrement au Capital des mots. Trois recueils ont paru aux éditions Stellamaris : Et langue disparaît (2018), Gestuaire et Et l’attente attend (2019) ; et un roman : L’Européelle (2020). Présent dans les n° 19, 20, 21, 23, 27, 28, 36, 37, 47, 48 et 49 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire