Tu aimes l’ordonnance claire du matin,
ces instants où les choses
reprennent leur juste place,
les êtres de l’air et de la terre,
les gens,
l’ovale parfaite de cette voix d’homme
dans un jardin voisin.
Le vent porte des parfums
encore en fraîcheur de nuit.
La vie chante.
Poème extrait du recueil Matinales (2008 — avec des aquarelles de Dominique Darras).
°
Enfant,
dans le coquillage laissé pour compte,
tu cherchais le chant de la mer.
Aujourd'hui, le soir bleuit tes souvenirs.
Les vagues, toujours les vagues,
mêlent les mots du poème
au pouls imprenable du temps.
D'une poignée de sable lancée au vent, tu bâtis des châteaux autour de tes rêves.
Personne ne viendra te voler ton ciel.
Poème extrait du recueil Par tes yeux, j'écris la mer (2020 — sur des photos de Marie Ledez).
En poésie depuis 1976, Gérard Cousin a publié quelques recueils, participé à diverses revues (dont Nard, Estracelle, Horizons 21, Rétroviseur, Lieux d'Être, Feuillets du poémier) et à plusieurs anthologies. Il fut, pendant huit ans, administrateur de la Maison de la Poésie Nord-Pas-de-Calais, membre du Comité culturel régional et secrétaire du Conservatoire régional de Poésie. Avec l'association « Lieux d'Être », il participa à de nombreux spectacles poésie-musique, ateliers d'écriture et expositions de 1978 à 2016. Présent dans les n° 63 et 64 de Lichen.
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