Déterrant les sombres parallèles de mes horizons amoindris
Je vois le sombre leur crever les yeux
Je ne vis que ma tombe dans ce rêve lourd
Et le sourire de Dieu
La béance de mon désarroi
L'imbécillité de leurs propos
La violence de leurs actions
Leur reviendront
Je ne fus qu'un parallèle de la mort brune
Une de ces pertes négligeables
J'errais là où il ne fallait pas
Je savais crever de jour en jour
D'équation en fine lèvre
Mon dégoût tabagique renferme sa part d'âcre
Et la raison maudite
Me dit de nier
Alors que tout me pousse à crier
Que je suis le rêve d'un jour et la nuit des chiens
Dieu me vit
Et me prit dans le repli de son manteau jaune
la guirlande de fleurs
Le vol de bourdon
Les larmes coulent.
Georges Thiéry est né en 1978 à Troyes d'un père français et d'une mère américaine. Après des études en archéologie à Lyon, Dijon et Strasbourg, il vit en Bourgogne et travaille sur des chantiers archéologiques en France, tout en menant, parallèlement, un travail d'artiste-peintre et de poète autodidacte. Il a auto-édité une dizaine d'ouvrages et publié notamment dans les revues Recours au poème, Levure littéraire, Mille et un poètes, Festival Permanent des Mots et Le Capital des mots. Présent dans les n° 39, 43, 48, 50, 51, 61, 70 et 73 de Lichen.
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