Les nuits ombrantes, tombant peu à peu, sous le coup de l'insomnie, le regard se dirige vers les étoiles ternes, ton nom n'est tombé que sous le coup de la sottise, je murmure toujours celui du suprême, et l'état de sommeil me rattrape dans un rêve lourd. Je ne vois que les pâturages brûlés par l'été, les arbres sans vie et la rivière sereine et si fraîche. L'agonie m'a quitté dans une convulsion extatique en dehors du mot d'ordre du paraître, se dessinent encore tes fines lèvres et l'adéquation de nos souffles lorsque la silhouette courbée par la douleur j'arpentais les villes et symbolisait l'horreur, puis la peine s'en va aussi et je ne vois que les nuées de signes ennoblir par l'étreinte de fin d'un temps où l'ignorance nous recouvrait comme une gangue de terre sur nos âmes parfaites.
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Les rives tenaces de mes dérisions, quelques comprimés parfois et c'est l'émoi, je songe aux crépuscules qui s'alourdissent, les pluies glaciales du printemps ont banni ma joie, le regard vers l'horizon j'attends les signes, je retourne à mon lit, les mains dans la terre, je sens les plantes revivre, c'est la saison et puis je suis triste, sans raison, je noie mes hésitations sous l'énumération des noms divins, le doute me touche à nouveau, mon cœur est lourd, je ne peux pas parler tant ma peine affleure et pourtant j'ai foi, toujours, le long des jours qui s'éclipsent pour réapparaître, indéfiniment et si rapidement, la voie toujours est là, éternelle et parfaite.
Georges Thiéry est né en 1978 à Troyes d'un père français et d'une mère américaine. Après des études en archéologie à Lyon, Dijon et Strasbourg, il vit en Bourgogne et travaille sur des chantiers archéologiques en France, tout en menant, parallèlement, un travail d'artiste-peintre et de poète autodidacte. Il a auto édité une dizaine d'ouvrages et publié notamment dans les revues Recours au poème, Levure littéraire, Mille et un poètes, Festival Permanent des Mots et Le Capital des mots. Présent dans les n° 39, 43, 48, 50 et 51 de Lichen.
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