À nager dans le Gave, torrent de montagne, eau glaciale, les eaux mariales me submergent et en mon cœur lourd se répand l'amour sans limite, sans contrainte, les derniers paliers je les ai vécus serrés, très serrés et le givre au bord des lèvres je vois octobre approcher, qu'il soit rouge je n'ose l'espérer, je sais les parcours monstrueux à l'approche des élections, quel traître prendra encore la nation, comment ne pas maudire ces rois du sang, comment ne pas prédire catastrophes sur catastrophes, je sais le sort de la majorité scellé et les désaccords morcellent les amitiés, ne pas sombrer tenir le regard sur la rive, s'en aller, seule option, dernier recours pour les sans secours.
Georges Thiéry est né en 1978 à Troyes d'un père français et d'une mère américaine. Après des études en archéologie à Lyon, Dijon et Strasbourg, il vit en Bourgogne et travaille sur des chantiers archéologiques en France, tout en menant, parallèlement, un travail d'artiste-peintre et de poète autodidacte. Il a auto-édité une dizaine d'ouvrages et publié notamment dans les revues Recours au poème, Levure littéraire, Mille et un poètes, Festival Permanent des Mots et Le Capital des mots. Présent dans les n° 39, 43, 48, 50, 51 et 61 de Lichen.
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