La ligne deux
Qui t’aurait parlé de la ligne deux avant tout ça, hein ?
Sûrement pas
moi qui crachait sur l’écriture du voyage,
Sur les touristes et leurs cartes postales
Maintenant que je reste
Dans mon inspacieux quatre murs
Alors là, le deux de la ligne deux,
Et ben tu sais quoi ?
Il me manque le deux de la ligne deux
Je m’aperçois qu’il m’inspire ce chiffre
Qu’elle me balance et me berce
Cette ligne
Que ces odeurs de curry
De choucroute de pieds de plastique
Elles m’inspirent
Ces odeurs
Et que la petite huile essentielle
De lavande
Entre mes quatre murs et sous mon masque,
Et ben c’est pas ça la vie.
Gaëlle Moneuze vit à Paris et à ses heures perdues (trop rares, à son goût), elle écrit. Lauréat d’un concours de nouvelles, un de ses textes a été publié en 2014 dans le recueil collectif Passage à l’Acte (éditions la Passe du Vent). Elle collabore aux revues Scribulations et Rue Saint Ambroise et travaille actuellement à une collection de récits qui explorent les aléas de l’identité et les liens filiaux dans un monde brutal. Présente dans les n° 19, 20, 21 et 22 de Lichen.
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