Parfum
Une fadeur attiédie persiste en mon nez
Elle tapisse mes muqueuses repues
Envape mes sens offusqués de ne pas de ne plus
Une fadeur atterrée se laisse cajoler emplit l’empreinte des doigts sur ma peau
Une fadeur désœuvrée a force de souvenir
Remembrance démembrée d’une union achevée d’une main incrustée une dent plantée dans mon dos
et mes chairs et mes chairs et mes chairs déformées de se tendre
Une main attiédie m’intime de suivre ses particules échappées
Affolées dans les airs elles attisent mon soleil le masquent de nuages zébrés d’un violet destructeur qui guettaient sous la foudre et me rendent sujet
D’une fadeur attiédie
°
Anthropique entropie
(Sur une chorégraphie d’Hofesh Schechter)
L’anthropique entropie naît de la gesticulation. Des allers, des retours et des agitations. L’anthropique entropie secoue gémit et tord
Quand soudain…
Les mains agités, les pieds excités, les mains qui secouent et se touchent
Quand soudain… qui se tuent
Les corps endiablés qui s’affolent ne trouvent pas d’issue
Quand soudain une mort, une fatalité
Le diable est dans la danse, dans les corps exultant qui s’agitent en décontraction apparente. En petit pas religieux, petits cercles des bras qui s’agitent vers dieu, déhanchés fastidieux qui soudain s’accélèrent et repaissent d’envie les présents, les voyeurs, les acteurs, les croyants.
Le diable est en fusion de la force maligne et humaine, en exaltation de la violence chaude qui s’empare de l’être et le troue.
Quand soudain…
L’anthropique entropie fait la rage et la vitalité.
Frédéric Abergel, enseignant-chercheur en mathématiques, voyage(ait) beaucoup, va souvent visiter les montagnes proches ou lointaines. Son « paradis » personnel est en Grèce. Signe particulier : marche, tout le temps, dans Paris, à la campagne ou ailleurs. Écrit depuis longtemps, publie parfois, poste sur http://gasteropode.org des billets consacrés à la marche et la gourmandise, et sur http://courts-ecrits.org des textes courts et poétiques. Présent dans les n° 68, 69, 70 et 76 de Lichen.
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