Et voir la beauté
Et voir la beauté au coin d’une rue au détour d’un café au lever au coucher
Et voir la beauté par hasard en puissance sans effort de toute pièce
Et voir la beauté qui scintille le bleu et le blanc qui étoilent les astres solaires et lunaires qui conversent
Et voir la beauté se reprendre s’orienter du côté de la forme du côté de l’instant du côté de l’affect
Et voir la beauté et surtout la revoir
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Le jour éperdu
Le jour s’est levé éperdu
Une grisaille sensuelle au matin encombré au festin avorté
Le jour s’est levé éperdu a décliné l’offrande
Le jour a voté a posé son veto
Ailleurs s’affichait une lumière affirmative
Une fragrance enthousiaste fine et inlassable
Un effluve singulier d’allant et de flaveur
un parfum générateur
Le jour s’est levé la lumière disparue
Envolée remplacée son odorante aura
Le jour éperdu s’est couché
Frédéric Abergel, enseignant-chercheur en mathématiques, voyage(ait) beaucoup, va souvent visiter les montagnes proches ou lointaines. Son « paradis » personnel est en Grèce. Signe particulier : marche, tout le temps, dans Paris, à la campagne ou ailleurs. Écrit depuis longtemps, publie parfois, poste sur http://gasteropode.org des billets consacrés à la marche et la gourmandise, et sur http://courts-ecrits.org des textes courts et poétiques. Présent dans les n° 68, 69, 70 et 76 de Lichen.
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