L’aura des mots morts
Écrire comme on peint
Des couches et des couches de mots qui se mêlent et s’imbriquent
Qu’à la fin on ne voie que le dernier
Un simple mot, mais riche
Coloré
Imprégné de tous ceux qu’il aura effacés
En lui, l’aura des mots morts persiste longtemps.
Se dire ce qu’on se doit
Se dire ce qu’on se doit
Se le voir se le redire
À chaque fois se l’avouer
Ne pas oublier l’emprunt dérobé la phrase chopée la métaphore virale
La phrase rigolée qui se prend au sérieux
Se dire ce qu’on se doit et rester en harmonie
À la terre aux humains aux paroles d’un soir qui le lendemain reviennent hanter
Poser leurs jalons s’installer dans le cœur résonner et chanter
Ou seulement titiller amuser rafraîchir et détendre
Se dire ce qu’on se doit pour continuer d’aimer sans honte de parler sans frein de dire sa part infime de l’esprit commun
Frédéric Abergel, enseignant-chercheur en mathématiques, voyage(ait) beaucoup, va souvent visiter les montagnes proches ou lointaines. Son « paradis » personnel est en Grèce. Signe particulier : marche, tout le temps, dans Paris, à la campagne ou ailleurs. Écrit depuis longtemps, publie parfois, poste sur http://gasteropode.org des billets consacrés à la marche et la gourmandise, et sur http://courts-ecrits.org des textes courts et poétiques. Présent dans les n° 68, 69, 70, 76, 77, 78 et 79 de Lichen.
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