Les gestes vides
Les souvenirs s’effritent sous la main,
comme des pierres qu’on essaie de retenir.
mais l’amour, lui, ne disparaît jamais vraiment.
il s’efface à la surface,
mais brûle encore sous la peau,
cicatrices vives, creusées par l’absence.
il saigne dans les silences,
dans les ombres qui te collent au corps,
dans ces gestes vides que tu tends vers le vide.
tu essaies d’oublier,
mais il revient dans l’écho des nuits,
dans l’espace laissé par ta voix.
Fidèle Mabanza est poète formé à la philosophie et à la théologie, il est président et co-initiateur du Prix de la Revue lancé par La Cave Littéraire de Villefontaine, Maison de poésie. Il écrit de la poésie depuis plusieurs années et vit dans le Nord-Isère. Membre du comité de rédaction de la revue Rhizome où il est aussi publié, il est présent dans les revues Arpa, Écarts d’identité et Verso. Ombre, silence et poème (éditions +, Paris, mai 2020), dont sont tirés ces deux poèmes, est son deuxième recueil. Présent dans les n° 55, 56 et 64 de Lichen.
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