Novembre
Je retire de mes yeux le bandeau.
S’éblouissent de tant et tant de neige sur les cimes.
Défaites, les sources pures respirent dans du bleu
Et à plein vent je vais de hautes matinées en des pays d’enfance.
La beauté qui fuit et vient à moi est un trou dans la Terre
Que comblent hardiment une forêt de bouleaux.
Au bois les bêtes meurent ; jamais je n’ai connu hiver aussi transparent.
À mon approche les grands océans du monde remontent en crêtes noires Des
des prés. Ma blessure s’ouvre, ma blessure se ferme,
Terrassés de douleur des ruisseaux d’or sautent les fascines
Jusqu’en ton miroir.
Vivant en Gascogne, Fabrice Lacroix participe à des salons du livre et propose des animations sur la poésie en milieu scolaire. Il publie depuis plus de trente ans des recueils de poésie. Son inspiration est puisée dans l'image idéalisée de la femme et dans la nature, deux sources qu’il aime intimement mêler. Ses auteurs de prédilection : Baudelaire, Char, Gustave Roud, Rilke, Appolinaire, Jouve, Amandine Marembert, et bien d'autres encore. Présent dans les n° 7, 8, 9, 10, 11, 12, 19, 24, 27, 28, 30, 39, 40, 48 et 51 de Lichen.
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